Un peu de promo amicale...
Le nouvel épisode de La Main, la série génialissime de Math B. Coyote est enfin sorti !
On se précipite donc dessus et on le lit avec une délectation non dissimulée (lien à gauche) !
A part ça, j'ai plein de trucs à poster, et il m'est arrivé un truc
hyper agréable, et tout et tout, mais là j'ai pas le temps alors je
vous colle un texte écrit par Eskael qui est super bien, en plus c'est
autobiolgraphique et moi des histoires comme ça ça me fait
systématiquement chialer, oui je sais je suis un grand sensible.
Voilà
c'est tout, n'oubliez pas d'aller faire brûler des immeubles et de
piller des maternelles pour montrer votre opposition à la candidature d'Augustin Masquilier
à la présidence de la République. Un mec qui soutient ostensiblement
Jacques Cheminade, autre prétendant sérieux à la dernière place pour
2007, ne peut être que très dangereux.
"Télé Faune.
(par Eskael)
Ce matin, il m’en est arrivé une bien bonne…Non, non pas une femme de ménage, ni une fille. A la rigueur j’aurais préféré.
C’est pas exactement ce que j’appellerais un des pires moments de ma
vie, c’est pourquoi je ne le mets pas dans cette rubrique. Et c’est
bien trop débile pour figurer en « écriture ». Alors, au hasard,
Balthazar, je le mets là.
Bon, plantons l’ambiance et dépeignons le décor pour que les
choses soient plus claires, ou à tout le moins lumineuses, comme le
soleil qui brille, aujourd’hui, dimanche, sur la région Lyonnaise. (NB
ailleurs je ne sais pas quel temps il fait et je m’en tamp…Heu…moque,
parce que je n’y habite pas).
Bref, pour que les choses soient plus nettes, je vais devoir vous
parler de moi, un peu, pas trop, parce que, Primo : j’aime pas ça. Et
Tertio (NB : Secundo s’excuse, il a été retenu, il n’a donc pas pu
venir) : Vous vous en foutez, et vous avez parfaitement raison.
D’aucun le savent déjà, je travaille la nuit, à double titre. Je
bosse dans un cabaret Lyonnais de 21h à très tôt du matin suivant les
cas. Puis ensuite, j’écris jusqu’à souvent des heures pas possibles.
Donc hier soir, je suis rentré chez moi (si c’était chez vous, c’était
pas moi), vers minuit, heure locale. Je suis passé sur le forum jusqu’à
point d’heure avant de me remettre à mon manuscrit.
En gros, je me suis couché à 6h (donc 7h puisqu’on avait changé
d’heure entre-temps) pour me faire réveiller à 10h30 (donc 10h30 parce
que j’avais réglé mes horloges, montres, pendules et autres réveils
avant de plonger simultanément dans mon lit et dans les bras de papy
Morphée (Qui n’a rien à voir avec le gus chauve de Matrix, pour les
incultes cinéphages)).
A l’heure en question (que je ne redonnerai pas, z’avez qu’à
suivre) et comme tous les ans…Oui parce que chaque fois qu’on change
d’heure dans ce sens là, où l’on est déjà sensé se perdre une heure de
sommeil, il m’arrive un truc pendable qui réduit encore mon passage
dodo. J’y peux rien, c’est la loi des statistiques et j’ai toujours été
nul en maths. A l’heure en question, disais-je, mon abruti de téléphone
s’est mis à sonner dans tous les sens, réveillant toute la maisonnée,
c’est à dire moi. Je sais, vous allez me dire que c’est sa fonction de
sonner bêtement et n’importe quand, à chaque fois qu’un sombre crétin
décide, je ne sais pour quelle raison saugrenue, d’avoir envie de me
parler. Y en a qui ont vraiment du temps à perdre, je vous jure…
Comme en plus le maudit machin, est pourvu d’une sonnerie
jérichotesque et franchement insupportable, et que de surcroît, il
n’est pas situé dans ma chambre, je ne peux donc pas lui claquer le bec
de mon lit douillet en tendant le bras. Je suis forcément obligé de me
lever pour aller engueuler copieusement le combiné, et par la même
occasion l’extrait concentré de cornichon qui se trouve au bout du fil.
Oui, parce que, sachez-le, l’Eskael au saut du lit est aimable comme un
rotweiler enragé.
D’autant que quand on n’a pu dormir qu’une poignée d’heures et que
c’est dimanche, franchement se faire réveiller ainsi, pour une
sonnerie, c’est une belle sonnerie.
Donc, je m’arrache, tant bien que mal, de ma couche large et
moelleuse et me dirige d’un pas plus traînant que martial vers la chose
innommable et retentissante. Comme il se doit en pareille occasion,
j’ai naturellement la paupière en berne, la barbe naissante et la bave
aux lèvres. Je décroche rageusement le maudit machin et le porte, sans
me tromper, d’un réflexe étonnamment vif pour quelqu’un dont le radar
n’est pas encore allumé, à mon oreille et à ma bouche en même temps, vu
qu’il est équipé pour joindre les deux simultanément. Et là, tout de
go, je plonge par hasard et sans faire exprès dans un dialogue
quatrième dimensionnesque que je vais tenter de vous restituer.
- (l’Importun Du Dimanche) Allo, le Bon petit Diablotin ?
- (Eska’) Non, ici le vilain barbare
- (IDD) Ha, ha, vous êtes un comique vous.
- (Eska’) Oui mais pas à cette heure-ci
- (IDD) Ha ha, la patronne est là ?
- (Eska’) Nan !
- (IDD) Tant pis, bon j’appelais pour ma commande, je suis Monsieur Schmurtz.
- (Eska’) J’y peux rien.
- (IDD) Ha ha, vous êtes vraiment marrant vous. Bon, j’espère que
ma tarte aux pralines est prête, je passerai la prendre tout à l’heure.
- (Eska’) Ouais, passez, z’aurez les deux, la tarte et les pralines…
- (IDD) « rires » Vous êtes le nouvel employé ? en tout cas, vous avez de l’humour.
- (Eska’) Nan, là mon stock est épuisé, d’ailleurs vous faites erreur, vous avez du vous tromper de numéro.
- (IDD) Elle est bien bonne, c’est vous le sacré numéro. Bon je passerai dans une demi-heure, gardez-moi ma tarte.
- (Eska’) Sérieusement, c’est une erreur, vous êtes chez un particulier.
- (IDD) « ton rigolard » Ben voyons. En tout cas, je vous félicite,
pour un dimanche matin, vous êtes drôlement bien luné. Sans blague,
j’aime votre humour particulier justement. Bon à tout à l’heure.
- (Eska’) Puisque je vous dis que…
Rires, puis bruit de raccrochage, bientôt suivi d’un bip bip régulier.
A ce moment là, je me suis demandé si je n’étais pas victime du
syndrome de la boucherie Sanzot, chère à tous les Tintinophiles. A
croire qu’avec ma barbe matinale, j’en avais des allures de capitaine
Eskhaddockesques. J’ai réfléchi aussi vite que mon neurone, aussi
réveillé que moi, était capable de pédaler dans la semoule de mon
cerveau mal branché. Bon, me suis-je dit, ça ne peut pas être une
blague de ce cher Cian. Bien qu’il en soit certainement capable,
l’animal, il possède mon adresse MSN mais pas mon numéro de téléphone.
En référence à Tintin, vu la Belgitude que prenait la tournure de la
blague, je me suis ensuite demandé si Balckwatch ne se vengeait pas de
la réponse que j’ai faite à son post. Mais, bien que ne la connaissant
pas plus que ça, cela ne me semblait pas être dans ses manières, et de
toute façon, elle non plus ne possède pas le numéro idoine.
De toute façon, si c’était bien une blague, il fallait que le
bougre soit bien renseigné, puisque dans le patelin où j’habite, il y a
effectivement une pâtisserie qui se nomme le diablotin. Il semblait
donc que ce n’était pas une farce mais bien une erreur de numéro.
Poussé à la fois par la colère et la curiosité, ainsi que par le fait
que je connais bien la dite patronne et son employée qui sont des
bonnes pâtes. L’employée surtout qui est fort mignonne et qui à le bon
goût de toujours éclater de rire à mes blagues plus ou moins vaseuses
et qui présente l’énorme qualité d’être célibataire. Vous vous en
fichez ? Tant mieux, moi ça m’intéresse. Bref… Soucieux de leur éviter
de perdre un client, et parce que j’avais bien envie de voir à quoi
ressemblait ce gugusse (ce qui me permettrait également de contempler
le doux minois de l’employée, ce qui contribuerait certainement à me
remettre de bonne humeur) et parce que de toute façon j’étais levé, je
décidai de me rendre sur place. J’employai la demi-heure de battement
annoncée par le téléphoniste incongru, pour me rendre à peu près
présentable (de jardin). Je suis donc passé aussi vite que mes réflexes
émoussés le permettaient, à l’action. Café, douche, café, rasage, café,
habillage et re-café pour avoir à peu près les yeux en face des trous.
J’ai réussi à arriver dans le magasin environ deux minutes avant
l’heure dite au grand plaisir des deux dames présentes, puisque j’ai
l’habitude de débiter tout un tas de débilités qui font généralement
rire tout le monde, à chaque fois que j’y vais. Je confirme, même le
dimanche matin, la demoiselle est jolie, je sais, vous vous en cognez
grave, mais moi ça m’a enlevé toute envie de meurtre, tant mieux pour
le cornichon trompeur.
Donc je leur raconte mon invraisemblable réveil et compare mon
numéro de téléphone à celui de la boutique pour m’apercevoir qu’il n’a
que l’indicatif en commun et qu’étant moi-même en liste rouge, le
fieffé abruti à du battre tous les records de crétinerie aggravée pour
tomber du premier coup sur mon numéro. Comme j’ai tendance à en
rajouter (non vous avez remarqué ?) et que j’essaie de narrer les
choses en les amputant de leur côté dramatique, elles se sont mises à
rire tout en m’expliquant qu’elles avaient effectivement une commande
de tarte aux pralines (qui est une des spécialités pâtissière de la
région), pour ce fameux monsieur Schmurtz.
Je décidai donc de l’attendre, histoire de voir à quoi ressemblait
cet ahuri qui réveille les gens un dimanche rien que pour se ramasser
une tarte. Comme la boutique était provisoirement vide de clients et
que le gus semblait en retard j’ai commencé à plaisanter avec elles en
glissant des regards aussi niais qu’intéressés à la séduisante
employée. Lancé dans un de mes sketches fumeux, je mimais une situation
à grand renfort de voix (oui je suis imitateur de métier) et de gestes
correspondants, quand mon coude heurta assez violemment un truc mou qui
venait d’entrer dans la boutique, derrière mon dos sans que je m’en
aperçoive, pris dans ma narration vaudevillesque. Je me suis interrompu
illico pour me retourner et constater, un peu embarrassé que je venais
de coller par inadvertance une mandale à un type rabougri et à moitié
chauve. Le gars se tenait le nez plus surpris que fâché et me regardait
d’un air stupéfait. Bien que plutôt large, je ne suis pas un géant et
cet homme m’arrivait à peine au sternum. Comme je n’ai pas l’habitude
de tabasser (quoi qu’on en dise) les plus petits que moi, j’étais
passablement embêté. J’ai quand même failli éclater de rire quand la
patronne à lancé à son adresse : « Bonjour Monsieur Schmurtz, votre
tarte est prête »…
Le pauvre, il en aurait eu deux pour le même prix.
Le coup n’avait pas été trop brutal (pas en forme moi le matin), et
n’avait pas occasionné de réels dégâts à son tarin. La patronne à
moitié hilare lui a expliqué sa méprise téléphonique et il m’a regardé
d’un air un peu ahuri. Il n’a pas trop mal pris la chose et m’a assuré
qu’il n’avait vraiment pas fait exprès, m’avouant qu’il était de nature
aussi distraite que joviale et qu’il commettait fréquemment ce genre
d’erreurs. Il a payé sa tarte et est ressorti avec le carton dédicacé à
son nom à la main.
Puis nous avons (honteusement) ri après sa sortie et je suis reparti, à
mon tour, me payer un énième café dans le troquet le plus proche, le
seul ouvert dans mon bled le dimanche matin.
Je suis ensuite rentré chez moi pour me préparer ma tambouille
dominicale (oui à Lyon la bouffe c’est sacré), me concoctant un
savoureux coq au vin.
La recette demande de l’attention, la phase cruciale étant le
liage de la sauce au vin. J’étais donc en pleine concentration
minutieuse, réalisant la phase délicate de l’opération quand mon sacré
foutu bon sang de téléphone s’est remis inopinément à lézarder mes murs
et mes tympans de sa titanesque et insupportable sonnerie. Je coupai
prestement le gaz sous ma casserole de sauce et me suis dirigé vers
l’infernal engin, profanateur de boustifaille, le sourcil froncé et le
juron au bord des lèvres. J’ai décroché l’odieux combiné d’un geste
rageur, bien décidé à incendier d’importance l’infâme païen infidèle,
blasphémateur et troubleur de cérémonie culinaire qui me tient lieu de
religion. J’ai beau avoir les idées aussi larges que mes épaules, y a
quand même des choses qui ne se font pas. Après avoir porté l’horrible
machin en plastique à mon visage, je fus coupé dans mon élan
insultatoire et pas du tout poli, par une voix féminine, fort agréable
et pas trop assurée qui m’a dans le même temps, coupé l’herbe sous le
pied et fait tomber en quenouille mon ire légitime. C’était l’employée
de la pâtisserie qui avait subrepticement noté mon numéro de téléphone
quand, dans la matinée, je l’avais comparé à celui de la boutique. La
coquine, que je viens amuser régulièrement depuis près de quatre ans
que j’habite ce trou, savait que je suis généralement motard (oui j’ai
aussi ce défaut là) et accessoirement side-cariste, puisque ce matin,
j’ai garé mon tri-pattes juste devant la boutique. La demoiselle,
m’expliquant qu’elle même avait un sérieux penchant (ben oui les motos
ça penche) pour les deux roues, largement pourvues en cylindres et
qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de monter dans un engin comme le
mien. Comme on se connaît un peu et qu’elle appréciait mon humour
(chacun ses goûts), elle se demandait si j’accepterais de l’emmener
faire un tour dans mon étrange et volumineuse machine. Comme vous aurez
compris que je ne suis pas du tout intéressé, mais alors franchement
pas du tout, par la charmante demoiselle en question, j’ai
naturellement accepté d’emblée. Comme il fait beau, qu’on est dimanche
et que ni elle ni moi ne travaillons cet après-midi ni demain, il se
pourrait que je me fasse rare sur le forum dans les deux jours qui
viennent.
Tout ce que je viens de vous narrer ici, est, bien qu’un tout petit peu romancé, totalement authentique.
J’entends déjà les cyniques et le sceptiques dire que quand on à le
charme d’un barbare, vaut mieux avoir un gros cube… Peut-être mais il
se trouve précisément que j’en ai un. D’un autre côté, je m’interroge
toujours sur le fait que l’infernal coup de fil de ce matin qui me tira
du lit à une heure indécente même pour la poule la plus stakhanoviste,
puisse déboucher sur un événement joyeux. Le minuscule monsieur
Schmurtz et ses pralines tartées ont-ils un lointain et moderne
cousinage avec le romantique angelot nommé Cupidon ?
Est-ce que j’ai eu, pour une fois, une chance de cocu ? (Oui je savais que je l’étais déjà et depuis longtemps, mais à ce point )
Ou bien est-ce que la pub disant que le bonheur est simple comme un coup de fil possède des vertus prémonitoires ?
Quoi qu’il en soit, je sens que je vais passer un agréable week-end, merci la fée Télécom."
"I can't stand girls with big breasts"
Pourquoi j'arrète pas de foutre des citations de Disgaea Partout moi ?"