Bravo, vous êtes conformes !
Pff.
Quatre heures pour un bilan d'un conformisme totalement ahurissant.
Quelques pépites de grace et d'originalités, heureusement, auront relevé le niveau des 21è Victoires de la Musique... Quasiment à chaque fois, les victoires furent décernées à l'artiste lemoins surprenant, le moins original, le moins, le moins, le moins. Une soirée à la consensualité à toute épreuve.
Raphael, le livide et murmurant Raphael rafle trois récompenses. Bon, ça c'est bien. Pour lui j'entend. Moi j'entend pas, personne entend Raphael, Raphael c'est l'Etienne Daho Moderne. Bon, en plus je suis dégueulasse : Raphael c'est un bon artiste. Mais de la à en faire un frometon... C'est juste un mec qui chante doucement avec une voix de geignard à longueur d'albums. Fallait-il vraiment lui octroyer trois prix ? (Chanson, interpête masculin, prix du public). Ses prestations en live auront été aussi fades et sympathïcoïdes que le reste de sa carrière.
Amel Bent remporte logiquement la révélation public de l'année. Je ne ferais pas le moindre commentaire, je n'aime pas la musique d'Amel Bent, mais cette jeune filleà l'air bien sympathique. Hier, c'est une des seules qui avait l'air de se sentir concernée par la cérémonie (doit-on parler de la prestation ahurissante des Louise Attaque ?)
Tiens venons en justement à eux. Ils rafflent l'album Pop Rock de l'année. Incapable de bredouiller la moindre phrase de remerciement, ils livrèrent aussi un live sans goût. On aurait vraiment dit qu'ils n'avcaient pas envie d'être là.
Pour le clip de l'année, furent récompensés H&M ou plutôt le réalisateur du clip (génial) de "est-ce que tu m'aimes". Sauf qu'on lui coupa rapidement la chique. On remarqua aussi l'absence sur scène de H & M, dommage ça aurait donné un poil d'originalité à tout ça.
Le spectacle musical revient naturellement à Zazie, mais il y avait moins d'1% de chances que ça ne soit pas le cas. Idem pour la Bande Originale, bien entendue donnée à Emilie Simon (est-ce que ça valait la peine de nommer trois autres candidats ?).
Le DVD musical fut donné à Noir Désir, qui en profita pour mettre tout le monde mal à l'aise en réglant ses comptes à l'antenne (ça c'était un des bons moments de la soirée...). Joie du Direct. (a noter que le public, durant toute cette soirée, était totalement neurasthénique). Je vais être un poil sincère pour une fois : faut lâcher la grappe à noirdez. C'est pas le premier groupe de rock à "mal finir", la justice à fait son oeuvre maintenant faut leur foutre la paix.
Souad Massi, album world de l'année, entonna une chansonnette interminable et répétitive avec un charmant bébé qui dansait n'importe quoi sur la piste (ça c'était chouette). Mais là encore, la victoire était une évidence absolue.
Gros Morceau maintenant : la psychotique Camille emporte deux victoires totalement attendues et conformes Album Révélation Scène et Artiste Révélation. Elle livra des prestations totalement surréalistes, tant en remerciement qu'en musique, avant de partir sans quasiment rien dire. Bon... Juste que lui filer ses deux victoires était vraiment idiot, prévisible mais ne lui en donner qu'une aurait permis de récompenser une autre révélation cette année. Sans aller jusqu'à la filer à BazBaz ou a Philippe Katherine (qui comme à son habitude fit joyeusement n'importe quoi), Anaïs aurait été la vraie bonne surprise dans ces catégories.
D'ailleurs, je dois dire que de toute la soirée et la pléthore d'artiste qui sont venus chanter ou faire n'importe quoi sur scène (Cali roulant un patin sanglant à un mannequin en plastique, ça valait le coup de rester réveiller), seuls quelques uns valaient vraiment le coup d'être vus. Juliette, toujours talentueuse et à la voix puissante, Superbus, survoltés*, BaBaz, qui s'est mis brutalement à engueuler le public endormi, et surtout Anaïs, qui interprêta deux chansons dont une avec un magnifique T-Shirt "I Love Laurie". Mais la encore, le public était loin en dessous de la prestation de la dame, et dormait copieusement en frappant dans les mains avec l'énergie d'un poulpe mort. Totalement déconfite, elle finit par lancer un "Ben chantez, quoi..." assez évocateur. A noter aussi une maîtrise de la pédale Wawa bien suppérieure à celle de Dumas.
L'album Rap fut balancé à Diziz, quiétait oposé à des branquignols donc la encore c'est franchement pas un scoop. l'Album Electro à Bumcello, ce qui a au moins eu le mérite de ne pas échoir au ridicule David Guetta. Superbe Short à poils du chanteur/batteur de Bumcello d'ailleurs.
Et la seule victoire vraiment originale revint à Juliette (interprête féminine) alors que tout le monde était quasiment déjà couché.
Je... je suis pas tout a fait sur des images.
MES Vistoires de la musique :
Album Variété de l'Année : "Chansons Cons" par Oldelaf et Monsieur D
Artiste Révélation du Public : Le Roi Heenok
Interprète/Groupe Masculin : Joseph Cantalou
Album Rock : "Picardia Independenza" des Fatals Picards
Clip de l'Année : "We Are le Sport" par Le Sport
Spectacle Musical : "The Cheap Show" d'Anaïs
OST : L'OST du Projet EMGOH.
DVD Musical : J'en connais pas mais j'aimerais bien que Lucien Grodard en sorte un.
World Music : J'en ai pas beaucoup écouté, mais "Chansons à écouter en faisant autre chose" des Résidus Plasmiques me semble pas mal.
Album Révélation : "The Cheap Show" D'anaïs
Révélation Scène : Oldelaf et Monsieur D
Album Rap : L'album de Sinistre.
Album Electro : L'album de DJ Ayama, en récompense de sa participation involontaire au projet EMGOH.
J'pas trouvé d'image alors jemets ce logo Pampa.
Interprète Féminine : La Grande Sophie, of course.
Chanson de l'Année : Prohibiton, de Q8.
Ca aurait eu plus de gueule.
* La capacité de Superbus à se croire en permanence en finale d'un radio crochet à la fête d'un lycée leur donne à la fois un cachet totalement amateur et mal ficelé ainsi qu'une énergie formidable qui ferait avaler n'importe quelle pilule à n'importe qui. C'est un compliment.