Excuse-moi, JV.com.
Pourquoi tu fous systématiquement
17/20 ou plus aux jeux SquareSoft ? Pourquoi ? C'est parce que tu es
hypnotisé par un monde carré ?
Non, sérieux.
Explique moi. Tu as surnoté Vagrant Story, alors que toi non
plus, tu n'as certainement pas passé le troisième boss.
Tu as mis 14/20 à Chocobo Tales.
Tu manges de la drogue.
Final Fantasy XII, tu lui as mis 19/20.
Non, mais tu te rends compte ? Tu prétends que Final Fantasy
XII est à un point de la perfection. Que si on devait mettre
100 points à ce jeu, tu en trouverais 95
positifs et 5 négatifs. Juste pour la forme. Est-ce que tu
es fou ?
Entendons nous bien. Je ne prétends pas que FFXII
mérite moins que la moyenne. Sans doute un 13-14/20 parce
qu'il est très beau et qu'il a des sous-quêtes pour ceux
qui aiment ça. Parce qu'il y a une bunny girl en slip, à
la limite, c'est très rare que les filles noires aient
puissent faire du cosplay
hors Utena. Non, mais 19 ?
"Il nous aura fait souffrir ce douzième
épisode de Final Fantasy en nous imposant une attente
interminable pour se livrer enfin à nous dans une version
entièrement localisée."
Alors, déjà, non. La plupart des gens que je connais -hors Gandalf- n'attendaient pas du tout FFXII. Il sentait un peu le moisi dès les premiers trailers, en même temps. Quand à la version entièrement localisée, déjà c'est faux (les voix ne le sont pas, n'est-ce pas ?) et ensuite, putain, la moindre des choses pour du RPG Mainstream. Square a quand même un budget pour ça.
"Des mois, pour ne pas dire des années de patience, avant de découvrir l'épisode le plus audacieux de toute la saga."
L'épisode le plus audacieux de la saga ? Je pense que je peux citer 10 FF plus audacieux que celui-ci. Un seul exemple : le 8. Beaucoup plus risqué au niveau des choix scénaristiques, prenant le parti d'avoir une trame assez occidentale et un système de combat complètement tordu. Qu'on aime ça ou pas, hein. Mais dans FFXII, après quelques heures de jeu, je n'ai pas vu la moindre trace de début d'audace. Et ho, ce n'est pas une saga. Mais je n'ergote pas sur l'éthymologie.
"Un chef-d'oeuvre incontestable"
Lol.
"qui nous précipite sans crier gare dans un ailleurs où la magie, l'aventure et la poésie n'ont plus de retenue quand il s'agit de nous entraîner au-delà des limites de ce que peut faire un RPG pour nous étonner."
Outre que c'est vraiment n'importe quoi comme phrase, je voudrais
dire qu'il faut quand même péter un coup avant d'user de
tels superlatifs. Au-delà des limites de ce que peut faire un
RPG ? Faut arrêter de déconner deux secondes.
Le scénario de base est plein d'orphelins, de princesses, de
voleurs malicieux, de reliques secrètes et d'égouts
pleins de rats géants. Les royaumes sont bons, les empires
sont mauvais, et mis à part l'étonnement que j'ai eu à
constater le manque d'intérêt abyssal du héros,
je ne vois pas en quoi je devrais être hooké par ce
bâclage scénaristique.
"A quelques
heures de sa disponibilité dans l'hexagone, tellement de
choses ont été dites et écrites sur Final
Fantasy XII que vous savez sûrement déjà tout que
vous souhaitiez savoir concernant ce douzième épisode"
J'ai un peu de mal à concevoir un tel suicide journalistique. Le propre d'une review est d'apporter une plusvalue personnalisée à l'évaluation d'un jeu. Cette affirmation revient à affirmer que si beaucoup de gens se sont exprimés sur un sujet, il n'est plus nécessaire d'en penser quelque chose. C'est effrayant.
"La raison qui vous a poussé à lire ce test n'a donc sûrement rien à voir avec la curiosité, mais elle trahit sans doute plutôt une envie de pousser l'impatience jusqu'à son paroxysme avant de vous lancer à votre tour dans l'aventure."
wat
"L'idée de ce test n'est donc pas de vous
convaincre ou non de succomber à l'attrait de cet opus, mais
seulement de faire le point sur tous les éléments qui
font de Final Fantasy XII un RPG hors normes"
Voilà,
c'est ce que je disais. Le problème est toujours le même.
Quand on parle d'un gros titre Square-Enix, le bias
passe complètement à la trappe, et on vire
systématiquement dans le communiqué de presse
panégérique. Ce que nous dit le testeur, Romendil,
c'est qu'il va s'agir d'un listing de tout ce qu'il aime dans le jeu
plutôt qu'un examen critique du produit. Tout
est clair : nous ne sommes plus de la propre confession de
l'auteur dans la critique, mais dans l'éloge.
"qui mérite largement la confiance et les espoirs que tant de joueurs ont placé en lui."
La messe est donc déjà dite, et d'ailleurs encore une fois, même si nous ne sommes bien que dans le champ de la formule toute faite, le testeur assimile sa propre attente à celle de l'ensemble des gamers. C'est une manière augmentative de soutenir sa propre conviction assénée au lecteur un peu agaçante.
"Les choix effectués par le studio Square Enix n'ont pas toujours fait l'unanimité, et pour se limiter à la série des Final Fantasy en particulier, la sortie des derniers épisodes en date a suffit à semer le trouble dans le coeur des plus fervents nostalgiques."
Vérités générales et évidences mises à part, j'ai l'impression d'entendre ça depuis la sortie de FFIX. C'était toujours mieux avant. Ca empêche pas qu'aucun FF ne prenne jamais une note inférieure à 15/20.
"Qu'il s'agisse du cas FFX-2 pour son approche à la limite du raisonnable ou du MMORPG FFXI snobé par les puristes,"
Romendil avait noté FFX-2 17/20. Un de ses collègues avait noté FFXI 16/20. 17/20 pour un jeu à la limite du raisonnable. Cochon qui s'en dédit. Romendil est un cochon. Nb : il avait également noté FFX 17/20. Donc FFX = FFX-2. Reread This etc.
"la saga de Sakaguchi ne suscite plus cette confiance aveugle que lui témoignaient les fans ces dernières années."
Etonnant que l'auteur, sachant cela, se permette d'après ses propres dires de se passer d'une review pour faire un simple catalogue de ce qui lui a plu dans le jeu. On peut penser que ce texte s'adresse donc non pas à ce public supposé perdu, mais à un cénacle de convaincus. Or, pourquoi dans le domaine du test de jeu, prêcher des convaincus ?
"Pour garantir son succès, FFXII se devait donc de trouver le juste compromis entre tradition et modernité, avec l'objectif de parvenir à surprendre son public sans pour autant se débarrasser de tout ce qui caractérise la saga depuis ses origines"
Charabia et répétitions. Et encore une fois, FFXII ne surprend jamais. Il peut "dérouter" mais jamais surprendre. Ayons hâte de voir ce qui surprend l'auteur. Par contre rectification : la phrase sous-entend que jamais la série ne s'est renouvelée. Or les épisodes 7 à 10 avaient tous d'énormes doses de nouveautés. Le 9 et le 10 étaient assez classiques, certes, mais le 10 avait au moins le mérite d'instaurer une progression originale des personnages. Même si le sphérier était une des plus grosses fausse-bonne idée de toute la série.
"Quant à savoir si le pari est réussi, la réponse me paraît évidente, même si chacun se fera seul juge de la valeur du jeu."
Juge et partie. A la barre d'un tribunal populaire, ce testeur jouerait à la fois le rôle de procureur, d'avocat, de juge et de jury, laissant d'éventuels avocats de la défense bien seuls face à un verdict déjà rendu dans l'incipit.
"En passant entre les mains de Matsuno, l'univers de Final Fantasy XII ne pouvait que retrouver les couleurs enivrantes d'Ivalice,"
C'est agaçant, ça aussi. Pourquoi parce qu'un auteur à fait quelque chose de notoire devrait-il le refaire ad libitum ? Ce détail n'est pas du tout agaçant dans le jeu, mais affirmer qu'il était impossible de situer le jeu autre part est assimiler Matsuno à un neuneu monomaniaque de son propre univers.
"donnant ainsi l'occasion à l'auteur d'élargir encore plus sa vision d'un monde qui se limitait jusque-là aux épisodes Tactics et Tactics Advance. A mi-chemin entre la fantasy et la science-fiction, le titre baigne dans une atmosphère saisissante empreinte de grandeur et de variété."
Au passage, on note la cohérence douteuse avec FFT et FFTA. Bien que situés dans le même univers, les Ivalice Tactics et l'Ivalice FFXII ne se ressemblent que très peu. Je sais : pas la même époque. Cependant, c'est particulièrement troublant qu'il se trouve dans le jeu aussi peu de lien entre ces jeux, ne serait-ce qu'au niveau du design, de l'architecture ou simplement de la trame de fond.
"Sur fond d'une guerre entre royaumes propice aux
complots et aux trahisons, Ivalice héberge une myriade de
peuplades qui s'efforcent tant bien que mal de mener une existence
paisible malgré les tensions qui les divisent."
Peut-être
que nous n'avons pas joué au même jeu. Il n'est
quasiment pas question de question raciale dans FFXII, la question
était centrale dans Suikoden
V par exemple, mais là, tout ce qu'on a, c'est des
allusions par-ci par là sur telle ou telle ethnie. D'ailleurs
la plupart des gens que vous allez croiser hors des villes vont
essayer de vous tuer, comme par exemple les Tusken non
je l'ai pas dit, l'argument "Star Wars = FFXII" est
vraiment trop facile, c'est comme taper inviter un nain manchot à
un match de basket des Harlem Globe Trotters. Zut je sens que je vais
quand même pas me retenir jusqu'à la fin.
"Dans un tel contexte, que l'on prenne le cas d'une princesse dépossédée de tout, d'un gamin obnubilé par ses rêves d'évasion, d'un pirate de l'air narcissique ou d'un ancien général en fuite, les enjeux sont tout autant sujets à compromis."
Cette phrase est incompréhensible. Que veut bien dire l'auteur par "les enjeux sont tout autant sujet à compromis" ? Que les personnages varient de leurs objectifs ? Qu'on ne connait pas les objectifs des gens ? Qu'ils retournent leur veste ? Tout ce que j'ai vu, c'est une trame à la Dragon Quest. "Bonjour, X. Va dans le Donjon A pour récupérer l'Artefact B il te donnera accès à la région C ou tu trouveras D qui t'enverra dans le donjon E pour récupérer l'artefac F, ad lib"
"L'histoire trouvera cependant le moyen de rassembler ces personnages unifiés par leur désir de justice et leur volonté de s'en sortir,"
"RPG". Je ne trouve pas cependant la plupart des
personnages unifiés par quoi que ce soit. J'adore le moment
d'ailleurs ou l'on se rend dans une mine (c'est vers le début)
et ou un gamin super louche se joint au groupe (spoiler c'est un mec
du camp adverse au jeu trouble capitaine évident est évident)
et ou toute l'équipe luidit "oui bien sûr viens
avec nous !" sans
même chercher à savoir ce qu'il veut.
Le fait que
votre vaisseau géant s'amare sans mal dans des ports ou vous
êtes recherchés par un empire surpuissant est marrant
aussi.
"mais ils ne seront pas les seuls à s'embarquer dans cette aventure à l'issue incertaine, et c'est seulement au prix de maints sacrifices qu'ils trouveront le moyen de retourner les cartes de leur destin."
L'auteur se laisse emporter par tout un paragraphe de
galimatias. Il oublie de signler que quasiment aucun des personnages
n'a 10% du Background qu'avaient, mettons, les personnages de Final
Fantasy X. Ou de Star Ocean II. Ou de Lufia.
Mais bon, tu comprends ils sont modélisés en 3D et ça
alliase presque pas. Alors...
"Que dire, sinon que le scénario de Final Fantasy XII est sans doute l'un des plus sérieux et des plus ambitieux que l'on ait pu voir dans un RPG"
Il ne s'agit pas de mauvaise foi, mais d'hystérie
squarienne de la part de l'auteur. Quand on sait le bordel qui a
précédé la sortie du jeu et le fait que tout
soit repompé sur Star Wars, on a du mal à parler de
sérieux. Et... Ambitieux ?
Attends, une seconde. On parle
de Final Fantasy XII, ou la nième princesse dépossédée
et le xième wanabee pirate de l'air orphelin s'allient avec
des garçons manqués, des vieux généraux
baroudeurs et un voleur charmeur pour sauver un royaume oppressé
par un Empire. C'est
ambiteux, ça.
Xenogears est ambieux. Mass Effect est
ambitieux. Je vais même être ordurier, mais, Fallout 3
est ambitieux. Fable, A Bard's Tale, La Pucelle Tactics ou Atelier
Iris sont fort ambitieux dans leur approche de l'histoire. Même,
allez, Final Fantasy VII avait une histoire Ambitieuse. Mais le XII ?
On dirait que ça a été créé par un
générateur aléatoire de JRPG Medfan. J'parlais
de Lufia tout à l'heure, mais c'était pas si loin,
niveau ambition.
"La trame évite ainsi de s'attarder sur des considérations superflues pour insister davantage sur les enjeux politiques et les tourments qui torturent les différents protagonistes de l'intrigue"
Je ne dirais pas que cette trame est inintéressante en soi. Mais elle est narrée avec une confusion complète, sans que les événements aient l'air reliés entre eux, sans que les ballades de ville en ville aient la moindre raison d'être (vous ne poursuivez même pas Séphiroth. Vous n'allez pas visiter des temples pour vous suicider en tuant le père de votre copain.). Quand aux tourments qui torturent les protagonistes, 20 heures de jeu n'ont pas suffi à ce que j'en aperçoive le début.
"Dans ces conditions, l'histoire se contente simplement d'esquisser les sentiments personnels de chacun en laissant le soin au joueur d'imaginer lui-même ce qu'il peut y avoir derrière les non-dits et les regards les plus expressifs."
J'ai
mangé mon riz. L'auteur admet donc que la plupart de tout
ce qui devrait être dit ne l'est pas. Bien que très
bavard, FFXII est un RPG extrêmement avare de cutscènes
étoffant les personnages, ce qui fait qu'on ne voit jamais
trop ce qu'ils foutent
les uns avec les autres. Entendons nous bien, je n'ai rien contre
la suggestion. Je refaisais BoF III récemment. Pas un RPG très
causant, ni très poussé pour les interractions entre
les personnages. Mais les deux grosses trahisions
du jeu sont amenées de manière fort subtiles, tout en
douceur, justement par des demi-mots.
Dans FFXII, on est pas dans
le non-dit, mais dans le fil blanc permanent. Tout se résume
en une phrase : les personnages sont graphiques, et uniquement
graphiques. Autrement dit, ils n'ont guère plus d'épaisseur
qu'un protagoniste Bethesda
!
"Il faut dire que Square Enix n'a pas lésiné
sur les moyens pour rendre son nouveau FF absolument magnifique,
poussant la PS2 dans ses derniers retranchements."
Le
"il faut dire que" semble faire référence à
la considération sur le scénario, ce qui est étrange.
Comme si la virtuosité d'une histoire dépendait de la
qualité graphique. Or, Grandstream
Saga...
"S'il est vrai que l'aliasing nuit un peu à la qualité de l'image, on n'en reste pas moins stupéfait par la finesse des graphismes et la majesté des cinématiques en images de synthèse."
Il y a un ENORME problème d'aliasing
dans FFXII : le lissage des texture est simplement bâclé.
C'est certes un des plus beaux jeux de la PS2, voire le plus beau,
mais sans lissage des textures. Sachant tout de même que la PS2
a les capacités d'atténuer un peu cela, je pense qu'un
effort aurait pu être fait. Cependant, oui, c'est très
beau.
"Le plus incroyable est que la beauté de
ces séquences renversantes n'atténue en rien la qualité
des autres scènes réalisées avec le moteur du
jeu"
Je ne comprends pas bien la logique qui voudrait que la cosmétique cinématique atténue le sentiment de beau qu'on retire du moteur de jeu. Le problème c'est surtout qu'un jeu ne doit pas se contenter d'être une démo technique. FFXII n'en est pas encore là, mais y'a quand même de l'idée, tant les graphismes étant le seul point véritablement attrayant du jeu.
"La modélisation des personnages affiche une somme de détails tellement faramineuse qu'on ne peut s'empêcher de zoomer constamment au plus près de l'action."
NE VEUT PAS ! L'action est déjà un des bordels les
plus affreux de l'histoire. Les zooms agravent les problèmes
de caméra. Ceci dit, j'en connais qui ont essayé de
zoomer sur le décolleté de Fran, hein. (A noter à
ce propos - j'aurais pas pu le caser ailleurs - que les poitrines
ont vachement dégonflé
depuis FFX. Ca au moins ça fait du bien.)
"L'univers
non plus n'est pas en reste, puisque les paysages ont beau s'étendre
à perte de vue, les environnements font tous preuve
d'inspiration et procurent un sentiment de liberté qui faisait
cruellement défaut aux derniers épisodes de la série."
Je rage là-dessus comme dans tous les RPG Open Space ou simili-tel : le vide est à peu près complet. On ne fait que se balader dans des étendues désertiques pleines de monstres. Les éléments de décor sont toujours les mêmes, en fait j'aime assez les donjons de ce jeu, justement parce qu'ils ne représentent pas d'immenses étendues vides dédiées au leveling. Et au passage, FFXII est un faux Open-Space puisqu'il ne s'agit pas d'un jeu ou la liberté de déplacement existe vraiment à tout moment, chaque partie du monde étant découpé en petite zones qui tracent des chemins a peu près obligatoires. Open, oui, mais sur Rail, toujours.
"Explorer les territoires reculés d'Ivalice offre
un dépaysement constant, le rendu choisi n'étant jamais
trop réaliste pour éviter que le jeu ne se dépossède
du charme de la fiction."
Cette phrase est
sans doute une des plus connes du test. Je me refuse même à
la commenter, il y en aurait pour douze pages.
"C'est
un fait, FFXII s'adresse à un public plus mature que les
précédents volets de la série et n'hésite
pas à mettre en avant une intrigue complexe et une atmosphère
pesante"
L'histoire est beaucoup moins tragique et sombre que dans le X. L'atmosphère n'y est pas pesante du tout. D'ailleurs la plupart des gens que vous croisez dans les rues ont l'air d'aller très bien, occupés par l'empire ou pas. Même la "Basse Ville" (lol cliché) de Rabanastre, n'a pas du tout l'air invivable. Quand à la trame générale qui parle d'histoire de trône et de dépossession, je ne dirais pas que c'est franchement sombre.
"quitte à s'affranchir d'une certaine frange de joueurs surpris par le manque d'insouciance de cet opus."
"Inconséquence" me semble plus juste. Sinon vous avez les habituelles scènes de blagounettes entre garçon manqué et héros, les mogs, le pirate charmeur qui drague l'équipe, les commerçants farceurs, les monstres idiots en forme de tomate... C'est quand même achement moins dark que le le futur de Chrono Trigger.
"Cette approche inattendue se marie néanmoins parfaitement avec l'utilisation d'éléments appartenant directement à la mythologie de la série, le résultat obtenu n'étant jamais ni bancal ni mal assorti."
Wat. FFXII est extrêmement classique, au contraire. La présence de la mythologie habituelle est normale. Manquerait plus que ça, tiens.
"Le bestiaire classique s'enrichit ainsi d'une multitude de créatures intimidantes qui savent s'organiser entre elles pour vaincre par le nombre"
Des Poules et des Tomates. De plus, elles ne savent pas s'organiser du tout. A quelques exceptions près, les monstres ont une "zone d'action" et ne font que rappliquer on passe dedans. Sinon, ils ne bougent pas. L'exception c'est quand ils s'enfuient dans des directions aléatoires, obligeant à effectuer des combats en chemin.
'Les modifications radicales opérées dans le système de jeu rendent obsolètes la plupart des stratégies adoptées dans les anciens Final Fantasy.'
Attaque - Soin - Magie Noire - "Invocations". NOW IN 3D !
"Désormais, il faut apprendre à réfléchir autrement, et aborder l'exploration d'une zone comme une véritable chasse où le meilleur moyen d'anéantir sa proie est de l'isoler pour éviter qu'elle ne fasse appel à ses congénères"
N'importe quoi. Isoler un monstre est simplement impossible, puisque leur emplacement n'est quasiment pas aléatoire. A moins de camper en attendant que le path d'un monstre l'isole des autres, y'a qu'une seule chose à faire : avancer et tuer ce qu'on peut tuer. NB : elles ne font appel à personne, comme je l'ai dit.
Il faut garder à l'esprit que le jeu emprunte autant aux MMORPG qu'aux RPG traditionnels, et pas seulement dans le fait que les combats se déroulent en temps réel sans qu'il n'y ait de scission entre les phases de combat et d'exploration.
BUUUUUUUUN ! Il Y A une scission. La différence se situant dans l'abcence d'écran de chargement. Mais l'état "en combat" et l'étant "en exploration" est différent. C'est comme un Breath Of Fire ou on peut déplacer les personnages (ce qui ne sert à rien, au passage, ou si peu.)
"Un bouleversement majeur qui risque forcément de perturber n'importe quel habitué de la série, mais qui se justifie au bout de quelques heures seulement, le temps de réaliser à quel point le système établi est réfléchi de manière à favoriser le plus possible le plaisir de jeu en évitant tout temps mort inutile."
MAIS BORDEL C'EST JUSTE L'ATB DE TOUS LES FINAL FANTASY DEPUIS DES
ANNEES AVEC EN PLUS LE FAIT DE POUVOIR TOURNER AUTOUR DES MONSTRES !
ET CA SERT A RIEN !
"Pour rentrer dans des choses
plus concrètes, il faut déjà parler du système
de gambits qui constitue sans doute l'une des meilleures trouvailles
de cet épisode"
Désactiver > Gambits. Le problème est le même
que dans Baldur's Gate avec les scripts : c'est inadapté à
la modifucation d'une situation initiale. A quoi ça sert
d'avoir un healer programmé pour soigner tel ou tel membre de
l'équipe pour un montsre qu'on doit avant tout affaiblir ? Et
vice versa, pour un monstre bourrin en diable à quoi bon avoir
une équipe "programmée pour attaquer" si on
se fait buter en deux minutes ?
Seule bon truc : ça permet
de faire du soin automatique entre les combats. La belle affaire.
Pouvoir utiliser l'inventaire aurait été beaucoup
mieux, et, de plus, aurait fait perdre moins de temps.
"Ce n'est pourtant pas l'aspect le plus engageant de
Final Fantasy XII, compte tenu de sa relative complexité, mais
il est à ce point indissociable du système de combat
qu'il serait hérétique de terminer le jeu sans
l'exploiter au maximum."
Ah, là voila enfin
la phrase la plus idiote du test. "Il serait hérétique
de finir Baldur's Gate sans les scripts" "Il serait
hérétique de finir Persona 3 sans exploiter au maximum
l'IA de l'équipe" "Il serait hérétique
de Finir Civilisation IV sans mettre de maires dans les villes".
Et plus généralement "si vous jouez autrement que
moi, vous n'êtes pas un bon joueur".
C'est comme les
gens quui prétendent que pour tirer la quintescence de FFX, il
fallait défoncer entièrement tout le sphérier.
Et pourquoi ? S iy'a des gens qui préfèrent avancer que
scorer, qui préfèrent savoir ce qui va advenir de leur
personnage que de savoir qu'ils ont "fini le jeu à 100%".
Eh bien, voilà, ce sont des hérétiques. Alea
jecta Est.
"L'idée première est de permettre au joueur de s'affranchir des actions les plus récurrentes en les automatisant. Un menu vous autorise ainsi à programmer n'importe quelle action relative à tel ou tel personnage. En demandant aux membres du groupe d'attaquer systématiquement l'ennemi ciblé par le leader ou de lancer un sort de soin lorsque les points de vie d'un allié tombent en-dessous d'un certain seuil, vous n'aurez plus besoin de passer à chaque fois par le sous-menu pour valider au fur et à mesure les commandes d'action de vos personnages."
Et à chaque fois que vous voudrez vous passer de ces
"actions récurrentes", il faudra désactiver
ou modifier ces gambits en passant par un sur-menu. Sans déconner,
la belle affaire.
"Vous pourrez ainsi intervenir plus
rapidement en cas d'imprévu, sachant qu'il est préférable
d'opter pour un mode semi-actif qui fige le déroulement du
combat le temps que vous choisissiez la commande voulue."
Hardcore mais pas trop, hein ?
"Bien sûr, le
système de gambits peut s'étendre à des choses
plus spécifiques, comme utiliser tel objet pour rétablir
le statut d'un allié victime d'une altération d'état,
ou recourir à une magie en particulier si un ennemi est faible
contre elle. En théorie, le système autorise une
infinité de possibilités, la seule contrainte étant
l'obligation d'acheter les gambits en question pour pouvoir les
utiliser."
Faire payer pour de l'assistanat, c'est vraiment énorme,
d'autant que FFXII est pénible et mal dosé au niveau de
la manière d'obtenir des gils. En gros, pour être riche,
il faut tuer des milliards de monstre pour revendre leurs défroque.
Et vu que le jeu est dosé à la truelle, on est obligé
de faire des heures de levelling pour battre des mid-boss
indestructibles sans l'équipement adéquat. Attention,
je ne dis pas que FFXII est dur : je dis qu'il est mal dosé.
La nuance :> une fois que vous aurez fait ce leveling imposé,
il sera très facile.
"Tout s'achète
dans Final Fantasy XII et l'argent ne s'obtient qu'en troquant les
restes des ennemis vaincus aux marchants itinérants. D'autant
que si les armes coûtent cher, il faut aussi économiser
en parallèle pour s'acheter de nouvelles magies puisqu'elles
ne s'obtiennent pas directement en montant de niveau."
Levelling. Obligatoire. Final Fantasy I.
"C'est là que la grille des permis entre en jeu, son rôle étant de limiter l'utilisation des pièces d'équipement et des magies à celles que vous aurez choisies de dévoiler pour chaque personnage individuellement. Le système permet ainsi de personnaliser de manière complètement libre l'évolution des membres de son groupe, même s'il faut combattre à n'en plus finir pour acquérir les points nécessaires à l'activation de tel ou tel permis."
Eh oui. Les permis, c'est le Sphérier en pire : pour que votre personnage puisse s'équiper ou utiliser une compétence, il doit tuer des milliers de monstres. Sinon, il sera complètement bancal. C'est un système extrêmement déplaisant de durée de vie imposée et artificielle, tout ça au service d'une fausse bonne idée, puisque comme pour le sphérier, il n'y a pas tant de cases utiles que ça. Tous les personnages finissent par se ressembler, comme d'habitude, et plus on avance, et plus on ne fait que bourriner à l'arme et utiliser de la magie noire basique au détriment des milliers de compétences inutiles dispatchées sur la grille des permis.
"La grille est aussi l'endroit où vous pourrez débloquer les invocations des Eons que vous avez vaincus, sans oublier les mystes qui font office d'attaques spéciales. A l'instar des autres éléments évoqués dans ce paragraphe, la gestion des mystes mériterait d'être détaillée plus en profondeur, c'est pourquoi je me permets de vous renvoyer vers le dossier consacré à Final Fantasy XII pour toute information complémentaire, le test ne faisant que présenter les arguments du jeu sans s'attarder sur tel ou tel point en particulier."
Les Mystes aussi c'est une idée absurde. Ca rajoute presque
au vide des personnages, à vrai dire, puisqu'au final, tous
sont interchangeables et également utiles dans tous les
domaines du combat. C'est comme d'avoir 6 ou 7 pantins dont on fait
ce qu'on veut, ce qui est déjà agaçant dans un
RPG ascenaristique comme on en a tant sur PC mais qui devient
carrément chiant sur un JRPG.
Concrètement, le
système de Materias dans FFVII était tout aussi idiot,
puisqu'un personnage très faible équipé des
bonnes matérias (copier, mimer, chevalier de la table
ronde...) pouvait tout poutrer, qui qu'il soit. Cependant,
abstraction faite des materias, certains avaient des points forts et
des points faibles. Aeris ne pouvait pas bourriner avec un fusil
d'assaut, on était plus ou moins forcé de la
spécialiser dans la magie, ce qui collait pas trop mal au
personnage. Là, Bash=Fran=Penelo=N'importe qui.
"Vous imaginez bien qu'il y aurait encore bien des choses
à dire sur ce titre, mais il est temps à présent
de conclure. Les jours à venir, vous allez les passer avec un
jeu qui vous fera oublier toute notion du temps,"
Tiens
alors ça c'est pas faux. Ce jeu, levelling oblige, est
monstrueusement chronophage et oblige à passer des
heures de tape-case pour avancer.
"et il vous faudra sans doute une bonne centaine d'heures pour vous en remettre."
Finalement, quand je commence un RPG, c'est assez rare que je ne le finisse pas. Exception faite d'Atelier Iris, parce que la puce de ma PS2 faiblit, j'ai fini la plupart des RPG que j'ai commencé en 2008. Même Fallout 3. Pour FFXII, j'ai quelques doutes.
'Mais vous ne serez pas seul pour autant, car les rencontres faites en Ivalice ont ce quelque chose d'authentique qui vaut la peine d'y investir du temps pour s'y consacrer sans regret.'
Lol ça fait presque peur ça. Du calme, c'est un jeu toto, va prendre un bon bol d'air ou va à la piscine.
"Et lorsque vous saurez comment s'achève l'histoire, vous envierez ceux qui demain ou dans un mois, voire dans des années, lanceront le jeu pour la première fois pour s'aventurer à leur tour dans cet univers propice à l'imagination. Vous serez alors heureux, à ce moment-là, de ne pas être passé à côté."
C'est marrant. ca fait, quoi, deux ans que c'est sorti, FFXII ? Le fait qu'il soit bradé à 15€, le peu de rampage qu'il suscite sauf chez Aurélien Vérolène, le fait qu'il n'ait ni suite, ni revival, ni quasiment aucun doujin porno ou non qui lui soit consacré me laisse sous-entendre que dans un mois, voire dans des années, plus grand monde ne lancera ce jeu.
"Graphismes 19/20
FFXII est certainement l'un des plus beaux jeux de la PS2, obligeant la console à livrer le maximum de ses capacités. Les paysages s'étendent à perte de vue pour offrir un vrai sentiment de liberté qui manquait aux précédents volets de la série, les personnages sont modélisés avec une grande finesse de détails et les cinématiques sont toutes plus somptueuses les unes que les autres."
Graphismes : 17/20.
Très beau, mais les décors
sont vides, hélas. L'aliasing est vraiment perturbant.
Graphiquement très réussi, dans l'ensemble, tout de
même.
Jouabilité 17/20
Parce qu'il prend le risque d'apporter des bouleversements majeurs dans le système de jeu et dans le système de combat, cet épisode risque de dérouter les habitués. N'importe quel joueur devrait heureusement se rendre compte rapidement de l'efficacité des choix opérés, s'il prend la peine d'utiliser tous les nouveaux éléments mis à sa disposition.
Jouabilité : 12/20
FFXII prends le parti de changer complètement l'interface de combat sans absolument rien changer aux mécanismes de ces derniers. On se perd très facilement dans toutes les villes visitées. Le besoin constant de recourrir à la carte et aux menus divers rend le jeu saccadé. Les combats sont très bordéliques, la caméra est assez mal gérée. Tout ceci n'est pas trop grave, cependant, les combats pouvant se mener en quasi-autopilote.
Durée de vie 18/20
Le jeu s'efforce de briser toute linéarité au profit d'une liberté totale, ce qui permet au joueur de s'éloigner à tout moment de la trame principale pour se lancer à la recherche des Eons, la chasse aux monstres rares ou toute autre quête annexe dont regorge FFXII. La centaine d'heures de jeu sera largement dépassée si vous désirez percer à jour tous les secrets du soft.
Durée de vie : 13/20
Attention, ne confondons pas longueur et durée de vie. Le Scenario en lui même est plutôt court, mais oblige à un intense levelling. Par chance, les sous-quêtes de chasse au monstre en deviennent à peu près obligatoires. La durée de vie est donc moyenne, et serait même très mauvaise si le jeu avait été bien dosé.
Bande son 17/20
Sakimoto donne le meilleur pour livrer des compositions à la hauteur du jeu. A nouveau, on ne s'étonne pas vraiment que le doublage anglais soit imposé mais on aimerait une fois pour toutes que Square Enix nous laisse le choix avec la version originale. La traduction française est excellente, même si les noms de certains sorts et altérations d'état ne respectent pas toujours ceux de la série.
Bande Son : 13/20
Les musique sont anecdotiques et
répétitives. On est loin des BO du VII ou du X. Le
doublage anglais s'écoute volontiers, même s'il est
imposé. La traduction française est bonne, en effet,
mai ça ne fait pas partie de la bande son, ça, mon
bonhomme.
Scénario 18/20
Le sérieux de l'histoire et sa complexité la rendent d'autant plus passionnante, mais elle s'adresse à un public plutôt adulte et amateur de grandes fresques et rebutera peut-être les autres.
Scénario : 7/20
Complètement bâclé
et décousu, sans aucun enjeu, le scénario de FFXII est
de plus désservi par des personnages sans intérêt
et des rebondissements aussi incompréhensibles que téléphonés.
Les situations incohérentes se multiplient sans arrêt,
et tout le jeu consiste à se faire ballader d'un point A à
un point B sans raison particulière.
Note Générale 19/20
On pourra dire tout ce qu'on voudra, Final Fantasy XII est le fruit d'un travail d'acharnés et de passionnés dont la seule ambition est de donner vie à un univers fascinant, et accessoirement à l'un des RPG les plus mémorables que l'on ait vu sur console. Le résultat sera sûrement au-delà des attentes de la plupart des joueurs, à l'inverse il ne correspondra peut-être pas à ce que d'autres espéraient, mais la moindre des choses est d'aller jusqu'au bout pour se faire sa propre opinion.
Note générale : 13/20
Final Fantasy XII est un RPG moyen.
J'ai fait ça pour exprimer mon sentiment profond ça a déjà été fait 50 fois je sais mais c'est pas pour rien :
Je me suis arrêté là parce que canalblog aime pas les fichiers trop hauts, mais chaque personnage a son équivalent. Vayne/Palpatine Archadian Soldiers/Strom Troopers Miguello/Watto, de toutes façons vraiment aucun personnage n'a plus de profondeur que la comparaison qu'on peut en faire avec Star Wars, putain j'aurais été Georges Lucas j'aurais envoyé des camions plein d'avocats et d'explosifs se faire sauter sur les locaux de Square Enix.