Je l'avais prédit.
Je vais faire un instant de nostalgie brute et émouvante à propos de Sarkozy.
Nous sommes tous d'accord sur un point : j'ai toujours cassé les pieds de mes rares lecteurs en leur disant de ne surtout pas avoir peur de Sarkozy.
Sarkozy, il y a un an, c'était l'exil, la peur, Big Brother dans ton petit déjeuner, et une balle dans la tête des téléchargeurs de mp3.
J'avais toujours dit pour ma part que Sarkozy, c'était Chirac version 2007. Un bouffon, mais pas un bouffon d'époque chichi : un bouffon bling bling (Sarko laissera un mot dans le dictionnaire, et c'est un mot de baltringue thug.) Cela n'empêche pas que sa politique soit atroçorible et que la ligue des droits de l'homme blabla.
Ce que je veux dire, c'est que désormais, si on passe outre colère et déception (pour ceux qui se sont fait avoir, j'ai des noms !), que reste-il de Sarkozy ?
De la peur ? Non, Sarko ne fait pas peur. sarko fait rire.
Le bling bling, Hortefeux, Carla, "les couacs", y'a qu'a faire du vélo si l'essence est chère, 15 milliards pour les plus aisés, les droits de succession, les prix ne montent pas, la baisse du chomage, le chèque emploi service, la diplomatie internationale, Betancourt, on ne serrera pas la main à des ennemis d'Israel, Tintin au Tibet contre les gardiens de la flamme, Nadine Morano, les élections municipales, François Fillon Populaire, la scientologie, le jubilée des un an de Sarko, "j'ai encore changé", Cécilia faut en parler mais faut pas en parler, Martinon non non, Panaf TV.
Ok, il craint.
Mais vous rigoliez autant sous Chirac, vous ?
(oui, je sais, au début. Mais profitons que Sarko soit encore drôle, dans 9 ans il sera aussi chiant que Chichi.)