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LE DENTIFRICE EST EN KOLERE
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19 février 2008

Captain Novolin, le test

Ce fut un peu long, parce que j'ai galéré avec les screenshots.

Captain Novolin donc : un jeu d'action aventure a propos du diabète. Toute les objections que vous pourriez avoir seront retranscrite dans le post précédent.

Introduction

Captain Novolin n'est pas un personnage de jeu comme les autres. Premièrement, le simple visuel des screenshots attenants vous convaincra qu'il est BEAUCOUP PLUS LAID que la plupart des autres personnages de jeu. Vraiment. Ensuite, son jeu n'est pas un jeu comme les autres, puisque c'est à ma connaissance une double exception :
1) C'est un jeu norvégien.
2) C'est un jeu conçu par les tordus d'un laboratoire pharamceutique, Novo Nordisk, et réalisé par un obscur studio de Salt Lake City spécialisé dans les jeux de sports et les Mortal Combats.
Je précise par avance que ces derniers ne se sont pas TROP foulés.
Novo Nordisk, producteur du merveilleux Novolin, marque d'insuline dont vous n'avez jamais entendu parler si vous mangez des légumes au lieu de gâteaux arrosés à la bière, décida donc un jour de se lancer dans la fabuleuse production d'un jeu vidéo promotionnel autour du thème du diabète. On imagine les OD de médicaments qui ont pu conduire au lamentable résultat que fut Captain Novolin. En fait, non, gardonc ça pour les cauchemars de notre subconscient.

1

 

let's fight diabetes, fuck yeah

L'histoire

Captain Novolin est un super héros. Il a le diabète. ET C'EST TOUT. Il doit traverser une journée, agressé par des hordes d'aliments sucrés et anthropomorphiques bien décidés à le fair mourir de sa maladie.
Heureusement, Captain Novolin est aidé dans sa quête par d'immondes médecin pixelisés à la syntaxe incertaine qui lui expliquent ce qu'un héros diabétique comme lui à le droit de manger à chaque repas. Du buerre, une verre de lait, autant d'items diséminés dans les différents tableaux que Captain Novolin devra consommer, mais avec modération.

2

Attends, quoi ?

Au passage, d'après ces médecins, les diabétiques ont littéralement le droit de s'empiffrer de repas gargantuesque, je pense que si je mangeais autant que ce qu'ils prescrivent, je serais devenu diabétique. OH SHI- je viens de comprendre le truc.

3

Oui cher lecteur tu lis bien : du "buerre avec du rôtie", des céréales des bananes, du lait une pomme et des toasts, et ça rien que sur la période 8H-12H !!!

Graphismes et trucs genré réalisation générale et bande son.
Dantesques. Au placard Assassin's Creed, adieu Oblivion, va mourir Final Fantasy XIV, absolument chaque pixel de Captain Novolin resplendit d'un charisme absolument démentiel. Les médecins, figures paternelles et divines géantes envahissant l'écran et l'emplissent comme des icônes touchées par la grace.
Notre héros est un modèle d'expression, de perspective et de juste proportion, son costume transpire le sexe torride et il est évident que toute une génération de gamer s'en est inspiré pour ses moeurs, ce qui explique que huit années plus tard commençait le 21è siècle qui est, comme chacun sait, celui de la victoire et du Dieu.
Je passe volontiers sur la Bande son, il ne faut pas se moquer des handicapés*

4

Turbo lol : quand il est touché -ici par un donut à ressort-, notre héros se tient le ventre l'air coquin, histoire de dire qu'il s'est bien gavé de sucre comme un porc.

Gameplay
Captain Novolin Ose. Il ose fort, en inventant un mouvement entre le surréalisme et le situationisme vidéoludique : celui du GAMEPLAY SANS GAMEPLAY ! En effet, ce soft ne concède au joueur qu'un seul et unique bouton : le saut ! et tous les tableaux étant linéaires de gauche à droite, il réussit l'exploit de ne faire appyer le joueur que sur deux boutons. Même à l'époque de la NES, la chose eut été un exploit.
Ensuite, il faut dire et redire que ce jeu ne prend pas le joueur pour un idiot ! Au contraire, il le prend même pour un putain de mutant. Tout d'abord puisqu'à chaque tableau il faut que le joueur retienne ce qu'il a le droit de bouffer ou pas. Ensuite parce que ce jeu est un des plus DIFFICILES auquel j'ai pu jouer de toute ma vie.

5

Non, il n'est pas en train de faire caca sur cette boîte de céréales aux grosse guiboles.

Tout d'abord, il faut bien dire que Captain Novolin est un super héros conceptuel -et diabétique, c'est encore pire que tout ce qu'a pu avoir Iron Man-, puisqu'il n'a pas le moindre super pouvoir. En fait, il n'a même pas de pouvoir normaux puisque tout ce qu'il sait faire pour éviter les attaques des aliments sucrés est sauter. Et pas sauter très haut : juste au dessus des aliments.
lesdits aliments ayant une trajectoire et une vitesse tout a fait imprévisible, Captain Novolin est, de fait, totalement impossible à finir. Des divers avis recueillis sur le Net, même en trichant comme un porc avec l'émulateur, il n'est pas techniquement possible de finir Captain Novolin sans se faire toucher. Je ne parlerais pas de difficulté mal dosée, mais plutôt de leçon infligée à l'ego du joueur trop habitué à avoir le droit de finir les jeux qu'il achète.

Philosophie et conclusion
Plus largement, Captain Novolin, un type pouvant mourir pour avoir ramassé un item figurant une pomme, nous apprend que le diabète est incontrôlable. D'énormes têtes simiesques de médecins pédégogues n'y feront rien : on ne peut jamais éviter les gros beignets volants saturés de mauvais glucose.
Captain Novolin est un jeu extrêmement noir : il nous apprend qu'un héros diabétique ne sauve pas le monde. Il ne combat pas le mal. Il se fait simplement tuer par des gateaux hargneux en essayant de traverser sa journée. Dilemme kafkaïen du malade broyé par un système plus fort que lui : il DOIT avancer pour se rendre je ne sais ou (j'ai pas fini le jeu), mais s'il avance, il est voué à la mort ! Et les médecins ne lui viennent pas en aide, ne l'amputent même pas, ne le traitent pas pour son diabète ! Il faut se contenter d'un écran de game over. Captain Novolin rappelle que le diabète est mortel dans 100% des cas, pire que l'ebola.
On peut sans crainte affirmer que dès lors, Captain Novolin n'est pas un jeu de prévention sur le diabète, mais plutôt un avis aux diabétiques pour leur annoncer leur mort prochaine.
Quel serait l'échappatoire ? Je ne saurais trop dire. Il faudrait, sans doute, s'en remettre à la science, et par là j'entends Novo Nordisk.
Peut-être que si on confiait le pouvoir à cette merveilleuse société, nous pourrions enfin vivre dans l'amour, la joie et la bonne santé, préservé des attaques des pet-de-nonnes tueurs.


6

ci-git Captain Novolin, victime d'une crise de diabète foudroyante à 12H15 au milieu des poubelles.

* Je singe terry Pratchett pour le coup : "Il n'y a pas d'incohérences d'un article à l'autre, simplement des passés divergents."

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Commentaires
Z
Wow, ca donne envie.
T
Juste énorme. Le shovelware des 16-bits a quand même plus de classe que celles des 128.<br /> <br /> dans le genre jeu gastronomique tu as "diet go-go" sur arcade où tes personnages grossissent après s'être fait toucher et meurrent en se faisant toucher une deuxième fois. C'est triste.
B
J'ai appris autre chose dans cet article : l'abus de reviews délirantes de jeux nuls peut faire mourir de rire.
Z
rarement j'avais appris autant de choses sur mon lectorat qu'en suivant le lien attaché à votre pseudonyme.
O
Toutefois, les touches utilisés sont simple et pas compliqué... Donc ça peut être distrayant pour un p'tit bout de temps..
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