Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE DENTIFRICE EST EN KOLERE
LE DENTIFRICE EST EN KOLERE
Publicité
Archives
Derniers commentaires
20 novembre 2007

PROJET EMGOH CHAPITRE QUATRE

EMGOH.Ep.04.Saison1.torrent

Les Italiens de l'Espace

L'épisode ou on entendra le moins « Everybody Was Kung-Fu Fighting » de tous les épisodes venus ou a venir d'Emgoh.

 

Le Madol au Fromage serait bientôt à portée de tir de la Terre. Le reste serait une formalité, et Pampa Huzzah se voyait déjà en vacances en train de jouer du banjo avec un autiste. A bord, tous les protocoles d'attaque étaient prêts, et c'est à peine si l'on remarqua une minuscule onde parasite dans un coin du radar.

Aloha Zÿõ ramena le rapport d'activité à son maître qui regardait l'Ancienne Demeure en sirotant un jus de noix de coco.

« Seigneur, regardez donc. Le ciel est dégagé à part cette légère infractuosité.

_ Qu'est-ce donc ? Une mesure quelconque des indigènes ?

_ Non. Nous avons demandé une enquête, mais tout porte à croire qu'il s'agit de pirates. »


*


Guido lança une piécette en l'air, et la réceptionna de sa main pleine de bagues. Il la plaqua sur le dos de son autre main et regarda le résulta.

« Rivercio. Aujourd'hui on attaque les Microfulguriens. »


*


Bob était dans la salle de l'astrolabe, baptisée en raison de sa forme circulaire. Les mains dans le dos, un sourire sur son visage mystérieux, il regardait les adjoints délégués à la défense de l'humanité tenter de trouver une solution à l'approche d'un gigantesque vaisseau vers la Terre, et tenter de le faire sans devoir passer par celui qui, en théorie, donnait les ordres.

Créée dans un contexte assez flou, le Service Municipal de Défense de l'Humanité avait délégué à la ville de Paris la tâche de défendre la Terre contre d'éventuels aliens. Longtemps, les maires de Paris avaient bataillé pour obtenir des crédits pour ce service, mais le Gouvernement du Monde avait invoqué le paradoxe de Fermi1 pour ne pas claquer un fric monstre en rayon laser interplanétaires géants. Puis, petit a petit, la fonction même de maire de Paris avait perdu de sa valeur, dans la mesure ou Paris était une gigantesque Uberopole de dizaines de millions d'habitants dont les différents légats locaux se fichaient bien de ce qui pouvait se passer dans la vieille ville. La fonction de maire, comme le SMDH, étaient devenues symboliques, puis purement folklorique. On y avait nommé Bob un peu pour rire, mais il avait encore quatre années à tirer ici, et la chose était évidente : un vaisseau spatial fondait sur la Terre. On n'avait pour l'accueillir que, métaphoriquement parlant, des lances-pierres.

Le premier adjoint, celui qui transpirait assez pour se tamponner souvent le front avec un mouchoir, essayait désespérément d'obtenir quelque chose de son patron.

« S'il vous plaît, Bob, signez au moins ce document qui nous autorise à recourir à la Maréchaussée Céleste !

_ Oh, cheer up, emo kid. »

L'adjoint pensé à trépigner, mais ce n'était pas correct pour un fonctionnaire de catégorie A, donc il il agita ses doigts boudinés avant de s'essuyer un peu de sueur au coin des lunettes.

« S'il-vous plaît, Bob...

_ Monsieur le maire, cria soudain un des astrophysiciens en baissant sa longue vue2. Coup de chance !

_ Ho, pas plus d'un utilisateur à la fois, dit le maire en regardant son adjoint et le scientifuque. »

Les deux Parisiens se regardèrent et haussèrent les épaules.

« Heu... Bref. Quelque chose vient de se mettre en travers de la route des envahisseurs. C'est petit, mais... Heu... (il cherchait une formule simple) c'est cool.

_ DO WANT ! » Cria Bob, tout joyeux.


*


Ordoncques, Tania Chang avait accepté de sortir avec Ezop Kzyazky. Devant toute une foule de courtisans abasourdis. Qui, en l'occurrence se taisaient, en se curant les oreilles pour les plus démonstratifs d'entre eux.

« Oh-wow, ça craint » finit par lâcher l'un d'entre eux.

Ce commentaire déclencha les murmures, plus ou moins estomaqués. Ezop ne les entendait pas, ses oreilles venant, à la suite du choc de la nouvelle, d'illustrer le parallèle folklorique entre les cochonneries de slip et la surdité passagère.

« Viens ce soir au Bar LeDuk dans ton plus beau costume. A huit heures tapantes. J'aime les hommes en uniforme.

_ Heu... Ouais ? »

Ezop, après cette réplique épique, s'éloigna lentement, écartant devant lui les eaux défiantes de la foule lycéenne. Il était choqué et avançait un peu au hasard. Il ne fut réorienté de sa marche droit vers les murs que par Lilly qui l'intercepta et le prit par le bras, le traînant en cours.

L'après midi passa à la vitesse d'un temps parallèle tordu, à la fois très vite et de manière absolument statique. Toujours est-il que quand la sonnerie retentit, soulignant la fin de la journée, Ezop jaillit hors du lycée Puma VII a la vitesse de l'éclair. A la sortie, il fut harponé par les auras gluantes de Gontran et Adalbert, ses deux compères de misère. Ils lui posèrent un certain nombre de questions relatives à Tania, dont aucune ne mérite d'être retranscrite ici dans la mesure ou cette histoire doit rester tout public. En substance, de toutes manières, la réponse d'Ezop fut à peu près la suivante : “laissez-moi donc, duo de primates dégénéré, retournez croupir dans votre néant, je m'extirpe de votre classe sociale pour m'envoler vers un horizon de sexe, de relations sociales, de popularité, de gloire et de sexe.”

Gontran retourna immédiatement chez lui non sans avoir acheté au préalable un livre intitulé “le vaudou par les légumes”. Il prit dans sa collection quelques légumes séchés3, constitua une statuette végétale à l'effigie de son ami et y planta des clous en hurlant « pends-toi avec ta serviette de bain ! ».

Adalbert, moins extrême de caractère, peut-être, rentra chez lui avec l'intention de devenir lui aussi un homme respectable. Il renonça après un abdominal, et décida qu'il deviendrait riche en programmant des jeux de drague, ce qui lui apporterait probablement des femmes par paquet de douze.

Ezop, près de l'arrêt du bus, rencontra quand a lui Amédée l'Ringard. Armé d'un haut-parleur, il essayait de convaincre les passants de rejoindre son projet d'atelier de poterie et macramé. Il avait avec lui ses deux premières recrutes, un type qui avait une assiette en carton collée sur le visage et une fille de seconde avec des lunettes épaisses comme des vitraux de cathédrale. Quand Ezop passa à côté de lui en l'ignorant fièrement, Amédée lui adressa tout de même la parole, pas rancunier pour deux sous.

« Ehy, Ezop, il paraît que tu... » voyant Ezop se tordre de douleur au sol, les oreilles en sang, il coupa son haut parleur. « excuse-moi. Je disais : il paraît que tu vas sortir avec Tania Chang ?

_ Haha ouais, gémit Ezop en se relevant, désorienté par la perte de ses tympans. Ca t'en bouche un sacré coin, hein l'ringard ? Jaloux, hein ?

_ Ah ? Non je m'en fous. J'ai une copine, tu sais. Elle élève des morues au nord de l'Islande en Erasmus. C'est un peu cher de prendre la navette spatiale pour faire le voyage le week-end, mais normalement l'an prochain je devrais avoir une bourse d'étude pour aller à Pjtrölfjndkr la rejoindre.

_ Ca ressemble a une histoire inventée par un geek désespéré.

_ Crois ce que tu veux. »


*

Elín Vilhjálmsdóttir éternua. Une morue sursauta de surprise. Otto, qui cultivait des melons de l'autre côté de la serre, se retourna vers elle en lui demandant si tout allait bien. Elle répondit que oui. Enfin bref.

*

« Ce que je voulais te dire, enchaîna Amédée, c'est que le coup de Tania qui t'invites, c'est super louche.

_ Peuh, elle a accepté de sortir avec moi, le fier Ezop ! J'vois pas en quoi ça serait bizarre.

_ Même avec un poil de recul ?

_ T'es bien jaloux, comme les autres, fanfaronna-t-il. Allez, laisses-moi tranquille, je suis le héros du jour et puis c'est tout ! »

Il prit son bus en siflottant une marche triomphale. Amédée haussa les épaules. Le petit gars avec l'assiette collée sur le visage se mit ses mains dans le dos.

« Il m'a l'air bien parti pour se faire entuber en beauté.

_ C'est vraisemblable, Jean-Brun. Il serait plus a l'aise dans une groupe équilibré et sain comme le notre. »

La fille aux lunettes télescopique fondit brutalement en larmes.

« Bouh-ouin ! Grazibelle-chan ne savait pas qu'Amédée-Sama avait une promise ! »

Amédée oublia Ezop, il avait ses propres soucis à gérer.


*


Le Madol au Fromage envoya une nouvelle sommation.

« Veillez vous identifier, sous peine d'être considérés comme des éléments hostiles. Nous serions alors obligés de vous considérer comme ne relevant pas des lois Microfulguriennes. »

En théorie, absolument tout relevait des lois Microfulguriennes.  Les Microfulguriens considéraient l'Univers comme totalement à eux, ou en position de bientôt l'être. La plupart des gens qui n'étaient pas sous leur domination le seraient un jour, et les lois de Microfulgur étaient préactives. La pire peine encourue par un civil dans l'Empire était un stage de perfectionnement de la citoyenneté. La pire peine encourue par un militaire était le transfert dans un univers parallèle opulent pour y vivre hors de l'empire a perpétuité sans avoir la possibilité ni l'envie d'y revenir. Mais dans certains cas très précis, comme celui, très rare, ou après somation, quelqu'un s'amusait encore à attaquer un vaisseau de la flotte, une dérogation était accordée, qui plaçait les malveillants hors de la juridiction impériale.

Cette fois-ci, le vaisseau pirate répondit au message.

« Ici Guido Arezzo. Je commande la troupe des Italiens de l'Espace. Et aujourd'hui, c'est vous qu'on va rapiner, les amis... »

Tout mouvement de masse conduit à une proportion infime d'aberrations statistiques laissées de côté par les scientifiques sérieux. Néanmoins, ces aberrations n'en existent pas moins. Au vingtième siècle, des millions d'Italiens ont quitté leur terre natale pour aller travailler en France, en Belgique aux USA ou en Amérique du sud. Quelques-uns au Canada, et ce qui restait représentait des destinations diverses. La plus petite portion du camembert dont personne ne se soucie jamais. Dans cette portion, on a vu quelques départs pour l'URSS, pour la Mongolie ou pour la Vanuatu. Et dans ce pourcentage négligeable, un pourcentage encore plus négligeable constituait une aberration statistique. Le « autres » de la case « autre ». Ainsi, quelques Italiens ont fini en enfer, dans des plans parallèles, dans des pays connus pour ne pas exister. Et quatre d'entre eux ont fini dans l'espace. Les Italiens de l'Espace eurent une descendance qui eut une descendance. Quelques siècles plus tard, on pouvait encore trouver ça et là quelques représentants de cette erreur mathématique qui, faute d'être prise en considération dans les calculs avait pris un malin plaisir à exister.

Et a survivre majoritairement d'actions peu reluisantes, ce qui n'était guère surprenant pour quatre terriens perdus dans un grand univers hostile dont ils ne comprenait rien. Quand on vous accusait de ne pas maîtriser la vitesse de la lumière, les warp zones ou de ne pas savoir replier ce que les plutoniens qualifiaient « d'indécents tentacules opposables », on avait vite fait de sombrer dans la criminalité la plus noire.

Ceci dit, Guido Arezzo ne voulait pas attaquer des cibles non désignées par Dieu. Il tirait donc toujours ses objectifs à pile ou face.4 Il savait bien qu'entre piller « le machin bleu » (ils avaient un peu oublié ce qu'était la Terre au fil des siècles) et les Microfulguriens, le risque n'était pas le même. Mais le destin, c'était le destin.

Guido lissa son costume a rayure et désigna le vaisseau droit devant lui.

« Primo, Maria, Giuseppe, a vos postes de combat ! Italiens de l'Espace, pour la Madone, l'asti et le tutti quanti, en avant ! »

Une ogive sortit du Madol au Fromage, percuta le vaisseau des Italiens et l'envoya dans une autre dimension. Tout le système solaire rayonna.


*


Dans l'astrolabe, le silence était retombé. Tout le monde avait vu l'explosion. Puis tout le monde avait vu que le vaisseau inconnu avait disparu. Il était évident, vu la brièveté du combat, que le vaisseau qui approchait à vitesse inquiétante de la Terre n'avait même pas sorti la grosse artillerie. L'adjoint de Bob finit par rompre le silence.

« On... On n'a aucune chance.

_ O RLY » soupira Bob, énigmatique.

L'adjoint regarda la feuille qui autorisait le recours à la Maréchaussée Céleste. Puis il regarda le maire de paris en train de marmonner quelque chose à propos de piscines fermées. Et le radar qui stipulait que le vaisseau ennemi recommençait à avancer.

Il signa la feuille en imitant la signature du maire, non sans suer. Puis il s'éclipsa discrètement de la salle.


*


A dix-sept heures, Ezop et Lilly arpentaient les rayons froids du Costarchic Troopers, un magasin de hard discout de produit vestimentaires de luxe5. Après avoir essayé la moitié du magasin, et usé la patience de plusieurs vendeuses automates, il avait fini par opter, malgré les conseils prudents de sa meilleure amie, pour un haut de forme violet, une veste a carreaux ocre et caramel et un noeud papillon rouge-infection.

Usée a 50% par l'ennui, a 50% par sa jalousie d'être doublée par une traînée comme Tania Chang et encore à quelques % de trop par son rôle tout a fait secondaire dans les évènements qui semblaient se dérouler dans la vie d'Ezop, elle finit par valider cette tenue.

« Ouais ouais t'es absolument superbe, Zozo, soupira t-elle. De toutes façons c'est le mieux que tu auras dans tes moyens. Dis, tu crois pas que tu t'emballes un peu vite avec toute cette histoire, ajouta-t-elle en le voyant essayer un monocle.

_ Mais enfin, Lilly, Tania est désormais ma Petite amie, il faut que je sois à la hauteur.

_ Moi ce que je trouve bizarre c'est qu'elle t'aie invité dans un bar de troisième et qu'elle te demande quand même de te ramener en costume.

_ Mais non, mais non, ne sois pas aigrie parce que ma journée est merveilleuse et que la tienne a été toute grise, fanfaronna le geek. Allez, je prends le tout. »

Il se précipita à la caisse, demandant à tout payer en le gardant sur lui, ce qui provoqua un soupir résigna de la part de l'androïde qui faisait office de caissière. Même en mettant sa propre frustration de côté, Lilly n'arrivait pas à se réjouir de tout ça. En tant que personnage banal sans grand trait de caractère marqué, la possibilité trop faible que Tania accepte l'amour d'Ezop ne rentrait pas dans le champ des possibilités que son cerveau banal était capable de valider.

Elle escorta son ami jusqu'au Bar LeDuk, passablement crapoteux, avant de le laisser à son rendez-vous galant.

« Bon ben raconte moi comment ça s'est passé... »

Ezop entra dans le bar pour faire face à son destin.

A suivre... ?


*


Pirater les télévisions de la Terre ne fut qu'une formalité, un peu comme d'arracher un livre à un bébé pour gribouiller dessus. En quelques siècles, la Terre avait certes un peu progressé, rajouté de la 3D, de la haute définition, de l'interactivité et du droit de faire exploser un animateur en direct avec assez de votes, mais in fine, la télé restait la télé comme la table restait la table. On avait certes un peu amélioré la table au fur et à mesure de l'histoire humaine (lui mettre des pieds, la distinguant ainsi de la simple planche, la rendre pliable ou dépliable...). Pour des esprits aussi évolués que les esprits du peuple de Microfulgur, la communication par la télé ou le net, même le net 40.0, était a peu près aussi évoluée et facile à interrompre que des couinements de lemmings.

Le visage tranquille de Pampa Huzzah apparut donc sur tous les écrans du monde, dont le Bar LeDuk n'était par ailleurs pas pourvu. Mais la salle de l'astrolabe, elle, l'était.

« Peuple de l'Ancienne Demeure. Il y a fort longtemps, lassés de la vacuité de la race autochtone, nous, le peuple des Microfulguriens avons quitté cette planète et notre ancienne civilisation de Nan Madol pour partir répandre un ordre plus juste dans le cosmos. Aujourd'hui, nous avons apporté la preuve que notre démarche était la bonne : alors que nous avons rallié la majeure partie de l'Univers et que nous lui avons donné l'opulence et seulement quelques heures de travail facultatif par semaine, vous restez coincés sur Terre et sur quelques colonies spatiales à trimer comme des damnés avec une technologie inférieure. Nous vous apportons aujourd'hui, si vous le voulez bien, la garantie de vous intégrer immédiatement à notre Empire. Enfin, la race humaine sera prospère et heureuse. Comme nos autres peuples, vous pourrez désormais vivre dans la richesse et l'oisiveté. Ceux qui voudront bien travailler recevront en cadeau de leur engagement des planètes paradisiaques privées. Les soins, l'éducation et la culture seront désormais absolument gratuits. Je demande à ce que votre chef confirme sa volonté d'accepter ces conditions. Bien entendu, son improbable refus entraînerait la guerre, mais c'est à peine si nous l'avons envisagé. »

Dans la salle de l'astrolabe, un scientifique se tourna, avec un demi-sourire, vers Bob.

« Bob. J'ai ici un appel du Président du Monde. Il vous demande de confirmer notre reddition. »

Le Maire Très Honoré -de Balzac- de Néo Paris6 prit l'oreillette qu'on lui tendait. La voix un peu aigre du chef théorique de l'humanité, Tchak XXXVIII, se fit entendre.

« Bob. Je suis fatigué aujourd'hui car j'ai passé la nuit à essayer de diviser par zéro.

_ OH SHI-

_ Ne m'interrompez pas, Bob. Je somnolais à l'instant, quand ces extraterrestres ont pris position dans notre orbite. Mais je crois que c'était plutôt positif. Je pense que nous devrions nous rendre. Enfin bon, c'est à vous de choisir ça.

_ France surrender ! Tonna Bob, mécontent.

_ S'agit pas de ça, dit lentement le chef du monde. On n'a aucune chance contre ces trucs.

_ You are a gigantic faggot. Bob does not approve.

_ Mais... s'opposer à eux, c'est de la folie !

_ This is not madness. This is... PAAAAAAAARIIIIIIIIIIIIIIISSSSSSSS »

Les journalistes qui eurent accès à cette conversation durent produire des trésors de style euphémistique pour annoncer à la population que « le Maire de Néo Paris, responsable du Service Municipal de Défense de l'Humanité, refusait le diktat suspect des aliens, et qu'il n'était absolument pas question de se laisser sucrer  notre libre arbitre par une race extraterrestre surpuissante au simple motif que la guerre était perdue d'avance et que le sort qu'ils nous réservait était bien meilleur que celui du terrien moyen actuel.

A suivre...?


*


On frappa à la porte de l'adjoint. On entra sans attendre la réponse. L'homme en costume bleu trouva le fonctionnaire en train de se tapoter le front entre une tasse de café et des dossiers d'urbanisme.

« Monsieur ? »

L'homme en costume tendit la main. L'adjoint la serra avec mollesse.

« Je suis Ruprecht Mignola, du service technique. Nous avons un problème avec un arrêté que le maire a signé il y a quelques dizaines de minutes.

_ Ah ?

_ Hm. »

Il lui tendit une feuille.

« C'est bien votre écriture ? »

L'adjoint se tamponna le front avec une insistance plus grande. Ses lunettes glissaient sur son gros nez.

« Monsieur, je crois qu'il va falloir que j'informe le DG du service technique que vous avez falsifié la signature du maire. »

A suivre... ?

 

1« S'il y avait des aliens ils seraient apparus avant nous et auraient colonisé tout le système spatial. Donc comme on en a jamais vu y'en a pas, eh banane. ». Banane toi-même, t'as jamais pensé que c'était parce qu'ils avaient pas envie de voir ta gueule ? LOL !

 

2J'ai dit qu'ils étaient fauchés, non ?

 

3Pour les maniaques, voir chapitres précédents.

 

4Quelques siècles perdu dans l'espace et quelques générations de consanguinité peuvent assez facilement démolir une conception traditionnelle du christianisme.

 

5La paupérisation rencontra un beau jour  la volonté de rester digne dans le concept de « costume en fibre de vousposezdoncpaslaquestionetachetez »

 

6Titulature officielle du poste, comme quoi on ne le prenait vraiment pas au sérieux.

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Je sais pas comment je suis arrivé ici (je suis même pas italien). Tu es génial. Vivement ta mort, qu'on puisse le reconnaître au niveau mondial.
Z
Oh c'est possible qu'on revoie un jour les italiens de l'espace, note que j'ai pris soin de ne pas les tuer.
B
ahahah, pas plus d'un utilisateur à la fois!<br /> j'adore, teh Zali!<br /> (tiens, je savais pas que t'étais grec.)
B
excellent ce dernier nouvel épisode!<br /> <br /> reverra-t-on un jour les italiens de l'espace?
Publicité