Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE DENTIFRICE EST EN KOLERE
LE DENTIFRICE EST EN KOLERE
Publicité
Archives
Derniers commentaires
28 février 2007

Les chroniques Kaulatiennes, Chapitre 3 (1/3)

Quand pas d'idée, mettre des Chroniques. Delicious Pic Unrelated.

Résumé des épisodes précédents : En 4049, l'Agnarie, superpuissance continentale, explose comme une vieille merde et le nord séparatiste prend le nom d'Empire de Kaulas, ce qui se traduit en elfe par une nunucherie quelconque. Son empereur est Sédall, le frère cadet du roi d'Agnarie. Delicious problem. Et en plus il y a ces saletés de trucs géopolitiques qui s'en mêlent.

Chapitre 3

Ouest

 

« Quand je pense au sable, je me dit que l’univers est la plus belle et la plus dangereuse des étendues de sable. L’humain est-il une sorte de crabe ? »

Taras le Lettré, Correspondances

 

Comme chaque matin, l’empereur Sédall se réveillait plus fatigué que la veille. Il avait l’impression de ne jamais devoir retrouver un sommeil normal. C’était comme ça depuis la fin de la guerre.

Toujours les même rêves de la guerre. Jamais la même chose, mais pour lui, il n’y avait que trop de drames à recycler chaque fois qu’il trouvait le sommeil. Sédall avait été un de seuls chevaliers à fuir avec le jeune Varl Jénéal, en 4044. Au cœur de la guerre, ils avaient franchi leurs propres lignes pour tenter de fuir le conflit. Sédall avait voulu protéger le symbole de la résistance… Il y avait eu tant de morts… Varl lui-même et son entourage, d’abord.

Il songeait aussi à la toute fin de la guerre. Les dernières batailles, ou des forces surnaturelles, presque divines, s’étaient déchaînées dans l’Agnarie. Il avait vu la mort de Léna, les créatures des arcanes, ceux qui avaient manipulés et orchestré cet abominable conflit depuis le début. Il en rêvait sans arrêt. Il voyait aussi le visage froid et borgne de son frère aîné, désormais roi d’Agnarie. Chaque nuit était un nouveau tourment.

Il regarda à côté de lui. Hannah dormait paisiblement. Sa poitrine se soulevait et retombait avec un petit souffle qui filait entre ses lèvres. A peine avait-il signé la paix avec son frère qu’il s’était retrouvé Empereur d’un territoire immense et ruiné, à la merci de ses voisins. Presque immédiatement, on l’avait obligé à épouser cette princesse Dawistallienne alors à peine adolescente. L’objectif était de forger une alliance entre Kaulas et le Dawistallah pour pouvoir bloquer toute velléité d’attaque de la surpuissante nation Wistalienne, très liée à son voisin du nord le Dawistallah. De la géopolitique complexe auquel Sédall n’avait pas pu couper. Il avait besoin d’une paix durable pour reconstruire un pays sinistré par une guerre civile et que l’invasion de plusieurs pays tiers avait fini de faire s’agenouiller.

Il caressa distraitement les cheveux de sa jeune épouse, et regarda la jeune domestique qui ouvrait un par un les nombreux rideaux de l’immense chambre. Cette jeune fille frêle et pleine d’entrain lui rappelait Mina, la servante dévouée à Varl. Perdue avec lui à la toute fin de la guerre. Elle se donnait un mal fou pour accomplir les nombreuses tâches nécessaires à l’entretien de la chambre du couple royal.

« Ne vous donnez donc pas tant de mal, Tarako, fit l’Empereur en sautant au bas de son immense lit.

_ Votre Majesté ! s’écria la domestique en faisant une rapide courbette. Désolée, je vous ai réveillé !

_ Mais non…

_ Avez-vous bien dormi, cette nuit, Majesté ?

_ Ca peut aller, Tarako. Vous semblez avoir grand-peine à entretenir cette chambre seule. Vous ne voulez vraiment pas d’aide ? Nous ne manquons pas de personnel, bien au contraire.

_ Oh, j’en serais indigne, Votre Majesté. Non, je me dois de m’en occuper seule. Vous avez été si bon de m’engager alors que je ne suis même pas Kaulatienne.

_ Barbare, Kaulatienne, Riuche, qu’est-ce que ça change. Tous les réfugiés méritent une deuxième chance. » Sédall s’approcha d’une fenêtre. Il regarda l’immense forêt qui s’étendait à perte de vue vers le nord. « Mais ne vous surmenez pas. C’est une belle journée, vous devriez en profiter.

_ Dois-je préparer la toilette de sa Majesté Hanna ?

_ Mon épouse peut se préparer seule. C’est une grande fille.

_ Mais c’est que, c’est une princesse.

_ Ca ne l’empêchera pas de se laver elle-même, répondit sèchement l’empereur en attachant ses cheveux mi-longs en chignon. »

La jeune Barbare haussa ses épaules cuivrées. Elle termina d’ouvrir tous les rideaux de la grande suite, puis se précipita vers l’immense foyer, au fond de la chambre. Elle se mit à le recharger en charbon.

« Rien d’important depuis hier soir ? s’enquit Sédall en ôtant sa chemise de nuit

_ Rien de particulier… Enfin, si, ce matin, le sénéchal Gomez vous cherchait.

_ Merci. Tu peux disposer. »

Tarako salua Sédall et se retira.

L’Empereur passa dans le petit vestibule derrière son lit et se changea rapidement. Il revêtit sa tenue de protocole rouge et noire, ajusta sa longue cape brune bordée des armoiries de l’Empire et sortit. Il avait une forte prestance. Grand et encore musclé, beaucoup plus jeune que la majorité des souverains du continent (il avait à peine 34 ans), il inspirait dans sa tenue impériale un grand respect à ses interlocuteurs. Il traversa la chambre d’un pas hâtif et fit un signe de tête au garde devant sa porte. Ce dernier hurla « Sa Majesté L’Empereur Sédall de Kaulas se lève ! ». Ceci exaspérait profondément l’Empereur, mais les gens du palais semblaient attachés à ce genre de protocoles hérités de l’époque royale.

Il se dirigea d’un pas mécanique vers la salle du trône, subissant milles révérences et cris d’annonce à chaque personne croisée. Et encore, il ne faisait que traverses ses propres appartements. Dans le reste du palais, il ne pouvait faire un pas sans être sollicité. A côté, les formes de politesse de Tarako auraient pu passer pour de l’ordure.

Comme chaque jour, Sédall arriva donc dans la salle du trône déjà passablement irrité. La vue du minuscule Yon Gomez, sénéchal du palais, n’arrangea rien. Il était en train d’houspiller des gardes, comme à son habitude, palliant par des cris et des jérémiades son manque de pouvoir ; compensant son ambition larvée par des tonnes d’épluchages de patates et de jours d’arrêts. C’était un personnage aussi médiocre sur le plan vestimentaire et physique que moral, mais Sédall le gardait auprès de lui, car sa famille apportait un soutien financier non négligeable à l’Empire. Yon était le fils des plus grands banquiers de l’ancienne Agnarie, et en ces temps de reconstruction, les banquiers avait un statut particulièrement enviable.

Le sénéchal fit un salut si incliné et un salut si mielleux à l’Empereur qu’on eut cru voir le mot « hypocrite » tatoué sur son petit front ridé par les grimaces d’énervement.

« Sa Majesté est bien matinale, aujourd’hui.

_ C’est que, Gomez, il me déplait que l’Empire soit, de bon matin, géré par un autre que moi.

_ Vous êtes spirituel, majesté.

_ Pitié ! Et je vous prierais de cesser de martyriser ces soldats, répondit Sédall en ignorant superbement les courbettes du sénéchal. Sachez qu’un jour, il faudra peut-être que vous comptiez sur eux pour vous sauver la vie. »

Il alla s’asseoir sur son trône majestueux, duquel les anciennes inscriptions glorifiant la famille Baudde avaient été effacés au profit du nom de la famille Duprince Junior. Le palais avait il y a longtemps été un fief du roi Arak, qui avait un certain goût pour le sombre et le sinistre. Les murs de pierre noire avaient été recouverts de tapisseries bariolées et de drapeaux kaulatiens, mais le trône, massif et dont le dossier finissait par une tête de gargouille, l’affreux trône demeurait encore. Il avait néanmoins un avantage : sa hauteur. Plus de deux mètres de haut. Il toisa son médiocre subordonné et se mit à tapoter le rebord du siège impérial, ses doigts heurtant le crâne d’un hideux cou de dragon sculpté avec la volonté d’horrifier.

« Vous vouliez me parler, Gomez ?

_ Et bien votre majesté, j’hésitais un peu à vous en parler, mais il y a cinq mois, nous avons reçu une lettre urgente de l’ambassadeur de Crystal Curas. Mes services viennent de l’ouvrir. Mais rassurez-vous, les retardataires ont été châtiés. »

Sédall décida de ne pas faire de remarques à ce sujet, tant cela aurait été vain et stérile.

« Que contenait-elle ?

_ Une lettre d’un certain Roi de Cœur… Concernant les Iles. Un litige de frontière je crois... Il a fait passer ce message via Crystal Curas, aussi je… Mes collaborateurs n’ont pas jugé bon de l’ouvrir rapidement. »

Le régent bondit en entendant le nom du Roi de Cœur.

« Gomez vous êtes un parfait imbécile ! Faites immédiatement convoquer tout l’état Major ! hurla l’Empereur. Et les Neuf ! Et estimez vous heureux que je ne vous fasse pas pendre par les parties génitales pour la lenteur dont vous avez fait preuve ! C’est proprement ahurissant, Gomez, qu’un personnage aussi misérable que vous mettiez ainsi ce pays en péril ! Et confiez moi la lettre au plus vite ! »

Le sénéchal, conscient de son erreur, ne savait plus où se mettre. Il fit un pas en arrière, puis un autre, puis s’arrêta, comme paralysé par le regard de Sédall.

« Allez ! aboya l’Empereur. Convoquez tous les généraux ! Apportez moi cette lettre ! Nous devons réagir maintenant ! »

Il réfléchit un instant, puis, fusillant Gomez du regard, dit non sans un certain cynisme :

« En fait, nous aurions du réagir bien plus tôt. Il y a cinq mois. »

TarakoSedall


Humour de MSN Part 32/~

Chaco Dynamite Thomas says: ma foi, c'est sympathique, le problème pour le premier étant qu'on peut se demander quel est l'intérêt à mettre des paroles que de toute évidence personne ne comprendra jamais

Zali/Chiottes - Chrono Paradoxis says: Y'en au aucun, c'est de l'art expérimental donc c'est uniquement pour cracher à la gueule des bourgeois ou quelque chose comme ça

Chaco Dynamite Thomas says: oh, tout s'explique alors ! les bourgeois ! raaah !

Zali/Chiottes - Chrono Paradoxis says: Et puis d'ailleurs Blair met des trucs encore plus incompréhensibles sur son blog. Bon ok ils sont mieux. Mais encore plus incompréhensible !


(A ce propos : deux nouveaux tubes de OG Zalinath. Deux reprises. Une version underground glauque expérimentale inaudible immonde de "Une Sorte d'Eglise" et une reprise du grand Fredriech, ce génie que j'admire tant, de son tube intergalactique "La chanson du cochon d'inde apprivoisé"

Si ca marche pas, récupérez les depuis là : http://zalifalcam.free.fr/Em/ )

Faut que je fasse une page "OG Zalinath" sur mon site, j'ai enregistré plus de chansons que MC Biscuit, au final ! Assez pour faire un album et conquérir la section /mu/ de 4chan.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité