Le beauf, le journaliss" et le beauf.
Avertissement : Cet article est tellement démagogique que j'ai presque ressenti un doux frisson de culpabilité en le tapant.
Le beauf, c'est Jôni. Le Jôni "national", l'Intouchable Jôni, qui partage ceci avec Zidane qu'il pourrait égorger père et mère en direct en invoquant les forces des ténèbres qu'il se trouverait encore des hordes hystériques pour lui trouver toutes les excuses du monde. Jauni, on sait pourquoi "on" l'aime. Ce papy du "rock" incarne les vraies valeurs de la France. Pas la France des pédés et des babawools, de ceux qui ont renoncé à élever leurs enfants à coup de nerds de boeufs. Jauni, c'est un cowboy, un rude, un bon gamin. Pas un de ces salopards de gauchiss'. Jauni, c'est les années fric, pas les années misère. Jauni, il sent bon le Stade de France et le Karaoé de campagne. Pas la coopérative de rap et la musique de djeuns. Il sent bon l'héroïne des 90', pas la piteuse weed génératrice de mollusque du 21è siècle. Jõni, fidèle à lui-même et sa vision de cowboy à la Française a décidé de rouler pour lui, depuis toujours, quitte a passer pour le plus connard des connards. Il sait qu'on lui trouvera toujours une bonne excuse. Et papy il veut un bébé ? Un coup de fil à maman Chirac, et c'est réglé. Et papy il veut aller en Belgique ? Eh ben il a bien raison -sauf que les Belges, ils sont méchants et procéduriers, pas comme maman Chirac. On entre pas en Belgitude comme on entre en gare de Lyon-.
Alors Djowni décide comme un vaillant ninja burné de se diriger vers la Suisse pour planquer ses sous. Parce que merde, je cite "Y'en a marre de tout les impôts qu'on nous impose" (sic et resic).
Le journaliss, c'est un rude, lui aussi. Il a arpenté le terrifiant no man's land des amphis de sa fac de journaliss". Il sait que pour présenter une information, il faut demander à l'homme de la rue. Si possible, l'homme de la rue avec une moustache, ou un sac à poireau, ou les deux. L'homme de la rue authntique. Pas le Yau. Pas le vilain freak fumeur de la weed susnommé. Le vrai Français vrai. Il n'est plus paysan comme il y a quelques décénies, mais il a gardé sa moustache, ses rouflaquettes et ses accessoires idoines. Et la moustache ne ment pas. Pas comme le yogging, le jeans troué, le bandana ou la chemise hawaïenne. La bretelle l'emporte toujour sur la chemise à fleur. La tête a toto enfonce les Têtes Raides.
Donc le journaliss" il va interviewer celui qui sera forcément objectif sur Jowny, le vrai français, pas le subversif. Ou alors un peu. Entre deux plans. Oui non lol.
Alors l'autre beauf commence à parler. Vu à la télé.
L'autre beauf il parle avec son vrai langage de vrai moustachu authentique. Et voilà qu'il nous a braillé pendant deux jours sa musique à longueur des microtrottoirs du JT. "Eh ben il a bien raison d'Jonni de planquer ses sous, on devrait tous faire pareil" (sic a la télé). Sauf que notre star "nationale" elle, elle a les moyens d'accomplir le rêve de notre beauf en second : aller cacher son maggot au pays du chocolat, des coucous et des comptes anonymes. Le beauf "normal" devra se contenter de la Matmut et du Crédit Lyonnais au pays de la tête de veau.
Planquer ses sous. En voilà une bonne idée. Et pourquoi qu'on payerait des impôts ! Et pourquoi que c'est qu'on nous prendrait tout nos sous ! Et il a bien raison LePen et pourquoi qu'on nous prendrait des sous sur nos salaires, tous pourris*, etc.
J'entendais à la radio tantôt que l'évasion fiscale des plus riches représenterait 40 milliards de manque à gagner par an pour la France. D'euros. Et ce malgré les énormes faveurs fiscales consenties sans relâche par dix années de bienveillance Chiraquienne à l'égard des plus haut salaire (De Villepin, pour une fois inspiré, ne manqua pas de le faire remarquer). Mais voilà, le fric, plus on en a et plus on en veut, alors tant qu'on en sera pas aux taux Suisses, des gens aussi patriotes que D'Jownnï ne manqueront pas d'aller dissimuler leurs bas de laine ailleurs. D'autres, certainement par lâcheté choisiront de rester dans notre sale pays de moyennageux bolchéviques.
L'autre beauf a des mômes. Des morveux qui, parce qu'il est gueux, traînent avec les Yau en Yaugging, les Babas, les Surbversifs, les Zali L. Falcam, les mauvais français en somme. Il tire la chasse et boum, magie, ca va dans les égouts. Il roule avec sa tuture sur le bitume tout propre. Et quand sa tuture elle brûle à cause des cocktails molotovs bazardés par un apache, les braves pompiers, au risque d'être caillassés, viennent la lui éteindre. Et les flics de pourchasser les voyous qui jettent des cailloux.
40 milliards d'euros par an. 300 milliards de francs ou quelque chose comme ça, a peu près. Ca en paye, des profs. Des pompiers. Des routes. Des juges. Des parcs. Ca en paye, un pays. Mais D'jôni, qui a je le rappelle toujours raison, a décidé de ne plus renouveler sa généreuse contribution aux équipements divers desservant la vie de notre bon beauf. Il part en disant qu'il aime la France.
Nos deux beaufs seront d'accord, certainement, pour aimer la France sans ses impôts, même avec ses routes défoncées et ses écoles fermées. Pourquoi ? Parce que, je le rappelle, Jaunnî est a la fois un cowboy et le prophète du beauf. Le Beauf, donc, fera comme les cowboys. Il roulera sur des route défoncées, et enverra ses enfants traire les boeufs. Comme les vrais cowboys avec des grosses roubignoles.
* A noter qu'à mon avis dans les 26% de sondés qui se disent en accord avec les idées du FN, a mon avis on ne prend pas en compte le programme économique, qui est encore plus lamentablement ahurissant si possible que sur les sujets immigratio-sécuritaires.